Morneau et Sabia en rencontre secrète aux États-unis
Réunion du groupe Bilderberg pour parler de Trump
L’ultrasecret groupe Bilderberg, réunissant plus de 131 superpuissants de la finance et de la politique, reçoit le ministre des Finances Bill Morneau et le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, à Chantilly, en Virginie, jusqu’au 4 juin, pour parler principalement de la présidence de Donald Trump.
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a confirmé la présence de Michael Sabia, mais a refusé d’en dire plus. «On ne commente pas les rencontres privées sur la place publique», a affirmé Maxime Chagnon, directeur des communications de la CDPQ.
L’attaché de presse du ministre Bill Morneau a lui aussi confirmé la présence du politicien canadien à la rencontre qui a lieu près de Washington, D.C.
Avant d’être ministre, Bill Morneau a laissé sa marque dans le monde des affaires en propulsant en bourse Morneau Shepell, une société offrant des services-conseils en ressources humaines, et en la faisant passer de 200 à 4000 employés.
Seulement cinq Canadiens sont invités à cette réunion fermée au public et aux médias, dont seuls les noms des invités et les thèmes abordés sont dévoilés.
Outre MM. Morneau et Sabia, la PDG d’indigo Books & Music, Heather M. Reisman, le PDG de la Banque Royale du Canada, David I. Mckay, et le PDG de Loblaw, Galen G. Weston, sont sur la très courte liste des Canadiens participants.
« LE BIEN-ÊTRE DE LA CLASSE MOYENNE »
Même si le groupe Bilderberg est surtout réservé aux ultrariches et aux gens de pouvoir de ce monde, Bill Morneau dit s’y rendre pour «le bien-être de la classe moyenne», a assuré son directeur des communications, Daniel Lauzon, au Journal.
Plus de 131 participants d’une vingtaine de pays, dont plus de 36 % viennent des États-unis, prennent part aux échanges échelonnés sur quatre jours. Eric Schmidt, président exécutif d'alphabet (Google), et Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, sont du lot.
L’administration Trump fera l’objet de nombreuses discussions. Pour se défendre toutefois, le président américain a sorti l’artillerie lourde. Son secrétaire du Commerce, Wilbur Ross, et l’assistante du président au Conseil national de sécurité, Nadia Schadlow, prendront sa défense.