Les appels à l’aide d’employés de la santé en hausse
Le Centre de prévention du suicide de Québec reçoit davantage d’appels à l’aide de travailleurs du réseau de la santé, constate la directrice générale, Lynda Poirier.
«La détresse psychologique est en hausse dans le réseau de la santé. Le fait de vivre des chambardements de structures organisationnelles peut, pour certains, être un élément déclencheur critique. On sait qu’on a davantage eu de discussions et fait d’interventions auprès de collègues de travail du réseau depuis que les milieux de travail sont en bouleversement», confirme Mme Poirier.
Selon cette dernière, cela vaut aussi bien pour les employés syndiqués que pour le personnel-cadre.
«Ce qui est positif, c’est que plus de gens demandent de l’aide. Ils nous parlent davantage de leur détresse et ils utilisent les programmes d’aide aux employés ou d’autres ressources. Cela fait une différence», s’encourage Mme Poirier.
Ce n’est pas rare également que des proches inquiets communiquent avec les intervenants du centre.
« TRAVAILLEURS À BOUT »
Jocelyn Gauvin, président du syndicat CSN des employés du CIUSSS de la Capitale-nationale, montre du doigt la surcharge constante combinée aux chambardements dans le réseau de la santé.
«Il y a de la détresse psychologique, on ne peut pas le nier. Les travailleurs sont rendus à bout. La fatigue autant physique que psychologique s’installe. Deux ans après la fusion, il y a encore énormément d’employés qui ne connaissent pas leur supérieur», observe M. Gauvin.
RECHERCHE DE SOLUTIONS
Au CIUSSS, une table de travail a été récemment mise sur pied avec l’employeur afin de trouver des solutions.
Dans la région de Québec, on dénombre en moyenne deux à trois suicides par semaine parmi la population. Ce nombre est relativement stable depuis les dernières années.
«À la lecture des rapports de coroner sur les suicides, on note que, dans la grande majorité des cas, ces gens ne sont pas venus dans nos services», souligne Mme Poirier.