Réflexion historique sur la littérature
Auteure d’un premier roman finaliste au Grand Prix littéraire Archambault, l’écrivaine Claude Brisebois propose un deuxième un roman qui marie à la fois une enquête et une réflexion historique sur la littérature: Sous couverture.
Lorsque Germain Mercier franchit le seuil de la brocante de Jérémie Martin, ce dernier ne sait pas que sa vie est sur le bord de changer du tout au tout. Il recevra de ce client un vieux meuble qui cache un secret étonnant: la preuve de l’existence d’une maison d’édition clandestine ayant publié une collection aujourd’hui disparue.
Jérémie, avec l’assistance de Solange, sa collaboratrice, tentera de faire la lumière sur l’histoire d’élisabeth de Chavigny, l’éditrice de cette curieuse maison. Leur périple les fera voyager entre la France et le Québec.
«J’ai besoin d’avoir des sujets qui me donnent de la latitude et beaucoup de matière, où je peux intégrer beaucoup de personnages», commente l’écrivaine. «Je ne suis pas du genre dialogue intérieur. J’aime raconter des choses. Je furetais sur internet lorsque je suis tombée sur le site d’un antiquaire où il y avait ces meu- bles à tiroirs secrets. C’est là que le déclic s’est fait.» Un enchaînement d’idées l’a entraînée jusqu’à ses personnages, unis pour une grande quête. «Qui mieux qu’un antiquaire pour trouver des papiers cachés dans un secrétaire!» ajoute-t-elle.
EXPLORER LA LITTÉRATURE
Elle ne sait pas si des maisons clandestines ont existé dans les années 1950, période où le clergé contrôlait tout. «C’est une supposition, une possibilité.» Le filon lui permettait d’explorer la littérature, son sujet de prédilection. Elle a réécrit une bonne partie de son Jérémie, son personnage principal, pour lui donner plus de lustre, de panache. «Je voulais donner une raison à Solange de tomber en amour avec lui.» Elle a un trait commun avec son héroïne: la persévérance.
APPRENDRE
Claude Brisebois ne connaissait pas beaucoup le milieu des marchands d’antiquités avant d’écrire son roman. «J’ai fait beaucoup de recherches sur internet, j’ai discuté avec des gens, sur l’origine des vieux secrétaires. J’aime bien que chaque livre m’apprenne quelque chose.»
Son premier roman l ui avait demandé sept ans de travail, alors qu’elle travaillait à temps plein, tandis que celui-ci lui a pris huit mois. «Je me suis mise à l’écriture à temps plein. Je suis entrée dans une bulle et j’ai adoré ça.»
L’écrivaine a bien quelques antiquités chez elle... dont une commode ancienne achetée quand elle avait 17 ans au marché aux puces de Lachute. «Je l’ai toute décapée et je l’ai encore! C’est une petite commode bien simple en chêne, bien jolie». Mais aucun double fond, aucun secret!
» Claude Brisebois est originaire de Lachute, dans les Basses-laurentides. » Son premier roman, Banquette arrière, a été finaliste au Grand Prix littéraire Archambault.