Anne Guérette à la conquête des banlieues
L’aspirante à la mairie veut aller à la rencontre des gens partout à Québec
Anne Guérette a hâte de visiter les Tim Hortons et les supermarchés des banlieues où elle ira rencontrer les gens de Québec qu’elle veut gagner à sa cause.
«Je veux être mairesse de la ville de Québec. Je veux être mairesse de tous les citoyens. Pas juste d’une petite clique. Je ne suis plus la conseillère municipale» de Capaux-diamants, exprime-t-elle, en entrevue éditoriale au Journal.
Si bien qu’une bonne partie de sa campagne électorale se passera dans les banlieues, qu’elle a d’ailleurs déjà commencé à visiter. «J’ai fait une belle tournée dans Val-bélair, je suis allée faire un tour dans Vanier, j’ai rencontré des gens à Beauport. Ça va s’intensifier.»
Anne Guérette a l’intention d’aller rencontrer les gens dans leur quotidien, de serrer des mains au supermarché. Une visite éclair dans un Tim Hortons de Duberger lui a donné le goût de renouveler l’expérience.
«Je me suis dit qu’il faut que je revienne. J’adore rencontrer les gens. J’aime les personnes de tous les âges et de toutes les classes sociales. J’ai été élevée avec des gens d’usine, des chauffeurs de camion, des bûcherons. J’aime les cols bleus et quand je les rencontre, ça vient chercher quelque chose en moi», affirme cette fille de propriétaire d’usine à bois.
IMAGE TENACE
Elle se bat contre une image qui lui colle à la peau. «Certaines personnes pensent que je suis une snob de la haute-ville. C’est pas vrai du tout. Je suis une fille proche du monde et qui considère tous les citoyens, les plus petits comme les plus grands.»
Selon elle, sa vision de la ville est claire, mais elle convient qu’elle a des choses à améliorer «sur la forme», sur sa façon de communiquer. «J’ai des choses à apprendre avec le monde journalistique. Je peux m’améliorer personnellement. Être plus douce, peut-être... plus souriante. C’est sûr que je mène un combat qui n’est pas tous les jours facile.»
Outre le projet de tramway qu’elle caresse pour Québec, son principal engagement sera de redonner la parole aux citoyens.
«Le grand projet que j’ai pour Québec, c’est de changer le visage de la Ville de Québec grâce à cette nouvelle dynamique démocratique où on va travailler en collaboration et en coopération avec les citoyens.»
Elle promet plus d’écoute et un rééquilibrage des forces entre le pouvoir politique et le pouvoir citoyen.
Cela ne signifie pas de répondre positivement à toutes les demandes des citoyens, nuance-t-elle. «Mais le maire de la ville doit savoir saisir l’essentiel et c’est ce qui doit l’inspirer pour passer à l’action politique.»
PAS DE GRAND PROJET
Pas de grand projet d’infrastructure pour Anne Guérette, donc. C’est, dit-elle, ce qui la distingue le plus du maire Labeaume, qui «aime les gros prytojets coûteux».
Elle mise plutôt sur une foule de petits projets qui embelliront la vie des quartiers. Plutôt qu’une usine de biométhanisation, elle prône l’aménagement de petits centres de compostage.
L’anneau de glace fera place à plusieurs patinoires de quartier. Le Grand Marché, à des marchés ambulants locaux. «On veut investir dans un grand nombre de petits projets pour calmer les dépenses exagérées.»