Les Dominicains s’amènent à Québec
Les Capitales joueront quatre matchs à partir de ce soir contre leurs rivaux des Antilles
Les Capitales de Québec amorceront ce soir leur deuxième et dernière série internationale de la saison 2017 quand ils seront les hôtes d’une sélection de la République dominicaine. Les deux formations croiseront le fer quatre fois en autant de jours au stade Canac.
Malgré une tradition riche en baseball, le club dominicain s’est fait ramasser d’aplomb pendant la majorité de ses 10 premiers matchs à travers la Ligue Canam. Après neuf défaites, les représentants de la République dominicaine ont finalement savouré la victoire, mardi soir au stade Stereo + de Trois-rivières, où ils ont vaincu les Aigles par le pointage de 7-4. Hier, ils complétaient une courte série de deux parties dans la cité de Laviolette.
CALIBRE SOUS-ESTIMÉ ?
À l’évidence, les recruteurs de la fédération de baseball de la «RD» n’ont pas été attentifs lorsque le commissaire de la Canam Miles Wolff a réitéré l’importance de former une équipe compétitive, lors de sa mission à Santo Domingo, au printemps.
«Miles (Wolff) était justement allé là-bas pour s’assurer qu’ils ne viendraient pas ici avec une équipe formée de joueurs senior. Si l’on jette un coup d’oeil aux pointages de leurs matchs, ce n’est guère intéressant. Les Dominicains se défendent en disant que trois ou quatre joueurs n’ont pu obtenir le visa nécessaire pour s’envoler vers les États-unis. Parfois, il suffit d’une peccadille pour perdre le privilège d’accès en territoire américain», a mentionné le président des Capitales Michel Laplante.
DE MAUVAIS LANCEURS
Alors que les négociations se déroulaient parallèlement avec le Japon et la Corée du Sud, les Dominicains ont maintes fois relancé les dirigeants de la Canam afin d’être la deuxième formation invitée (avec Cuba) durant le calendrier 2017. «Pendant que les Dominicains se montraient très insistants, le club du Japon (joueurs issus d’une ligue indépendante) s’est retiré à la suite de la perte d’un commanditaire majeur. Certes, nous trouvions l’option coréenne intéressante, mais ils se sont mis à branler dans le manche deux mois avant le début de la saison», a rappelé Laplante.
S’ils tiennent leur bout avec un bâton entre les mains, comme en témoigne leur moyenne collective de ,269, leurs 12 coups de circuit, 23 doubles et 46 points produits, force est de déplorer que les lanceurs dominicains ne possèdent pas le talent, voire l’expérience nécessaire pour rivaliser avec les clubs de la Canam.
Ce groupe de lanceurs est dirigé par Jose Cano, le père de Robinson Cano, un joueur de deuxième but qui a connu la gloire chez les Yankees de New York avant de connaître fortune chez les Mariners de Seattle.
Avant de croiser le fer avec les Aigles léthargiques, la moyenne collective de bras de Jose Cano était de 10,85! En 82,1 manches, ils avaient concédé 103 coups sûrs, 85 buts par balles, commis 36 lancers erratiques et atteint 10 frappeurs!
«Parfois, lancer fort, ça ne suffit pas pour déjouer des frappeurs professionnels et à l’évidence, le pitching des Dominicains ne suit pas!» image Laplante qui a noté les mêmes carences lors du séjour des Cubains à Québec. «Néanmoins, des gens qui ont vu les Dominicains (à Sussex, au New Jersey et à Rockland) nous assurent qu’ils jouent du bon baseball.»
EN DEUX LIGNES
Dominicain d’origine et Québécois d’adoption, Eddie Lantigua, dont le numéro 31 a été retiré par les Capitales, effectuera le lancer protocolaire demain.