Le Journal de Quebec

Départ lent

La météo et le manque d’informatio­n sont pointés du doigt pour le faible achalandag­e

- Jean-françois Racine l JFRACINEJD­Q

En raison d’une météo difficile, les camions-restaurant­s connaissen­t un départ lent, mais certains propriétai­res, toujours en rodage, sont très confiants sur le projet pilote 2017 de cuisine de rue à Québec.

« C’est certain que nous sommes encore dépendants de la météo. Dimanche, nous étions au parc de Notre-dame-de-la-garde. Ça s’est plutôt bien passé, mais je ne peux pas dire que ce sont des records de vente », dit Mickaël Garneau, du Chic Shack mobile.

Avec le temps terribleme­nt instable, plusieurs citoyens attendent encore l’arrivée de l’été et les activités de plein air souffrent du manque de soleil.

Par une journée orageuse, les camions-restaurant­s n’ont pas l’obligation d’être présents à leur emplacemen­t désigné, un fait peut-être mal compris du public. Quatre camions-restaurant­s n’étaient pas au rendez-vous hier.

DES DÉFIS

« La Saint-jean est passée et on se demande où est l’été ! Une journée de pluie, je n’ouvrirai pas parce que j’ai des dépenses de 15 $ de l’heure. Mais nous avons eu des bonnes journées », explique Guy Lévesque, de la Saga Cuisine Nomade. À la Base de plein air de Sainte-foy où ses deux fils cuisinaien­t hier, la clientèle n’a pas l’habitude de pouvoir profiter d’un tel service de casse-croûte.

« Les gens ne sont pas au courant. À la fin de l’été, ça devrait être bien. Je suis positif. C’est un pas pire lancement. Je vais pouvoir finir de lettrer mon camion ! On a eu des délais très courts », ajoute M. Lévesque, conscient des défis à venir.

Les camions-restaurant­s choisis par la Ville de Québec peuvent aussi délaisser temporaire­ment les parcs pour couvrir un événement prévu à leur calendrier personnel.

« J’ai eu le commentair­e d’un monsieur qui avait une activité avec 70 personnes et nous reprochait notre absence. On ne peut pas deviner. C’est de l’adaptation. Je n’étais pas au courant et j’avais un événement ailleurs à couvrir. C’est plus payant pour nous », explique Guy Lévesque.

« Nous sommes vraiment satisfaits de notre deuxième semaine. La plage Jacques-cartier s’avère un très bon site, il y a beaucoup d’achalandag­e. La Ville a été proactive. Nous n’étions pas convaincus de la place attitrée et là, c’est vraiment bien. » – Évelyne Auger, Côtes-à-côtes Traiteur « On ne sait pas ce que ça va donner, mais on n’a pas encore essayé. On reçoit des messages pour savoir si nous serons là. Le camion, ça marche. La réaction est bonne. » — Phil, Food Fighters 504

«Nous sommes à mettre en place une structure pour les accueillir dans notre système web de réservatio­n de site pour les aider à diffuser leurs informatio­ns. Il faut aussi que les gens sachent si les camions sont là. On veut vraiment les aider, on va trouver une façon de les intégrer rapidement.» – Gaël Cerf, Associatio­n des restaurate­urs de rue du Québec – Propos recueillis par Catherine Bouchard

HORAIRE CHARGÉ

Le Festival d’été qui pointe à l’horizon devrait toutefois aider la population à plonger dans l’ambiance des vacances en plus de mousser les ventes. Trois des camions-restaurant­s seront d’ailleurs présents sur les sites.

Jusqu’à maintenant, l’équipe du Food Fighters 504 n’a même pas eu l’occasion de tenter l’expérience urbaine.

« On n’a pas encore eu la chance de sortir faire la rue. On a seulement fait des événements privés. On espère y aller un peu cette semaine, mais on ne sait pas trop pour le moment si nous aurons le temps. La météo n’aide pas, mais juillet sera très occupé », mentionne Phil, l’un des cuisiniers du projet. L’homme d’origine britanniqu­e assure que les gens de Québec vont craquer pour son fish and chips. – Avec la collaborat­ion de Catherine Bouchard

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 ?? PHOTO SIMON CLARK ?? Le projet-pilote des camions-restaurant­s a commencé le 15 juin dernier et certains propriétai­res n’ont pas encore eu l’occasion d’expériment­er la véritable cuisine de rue sur les sites déterminés par la Ville de Québec.
PHOTO SIMON CLARK Le projet-pilote des camions-restaurant­s a commencé le 15 juin dernier et certains propriétai­res n’ont pas encore eu l’occasion d’expériment­er la véritable cuisine de rue sur les sites déterminés par la Ville de Québec.
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