Une première Québécoise au Temple
Elle devient la première hockeyeuse québécoise à recevoir cet honneur
Au cours de sa glorieuse carrière, Danielle Goyette a tracé la route à plusieurs joueuses du Québec. L’ancienne attaquante l’a fait à nouveau, hier, en devenant la première hockeyeuse de la Belle Province à être admise au Temple de la renommée.
La nouvelle est tombée en fin d’aprèsmidi à l’issue du vote du comité de sélection tenu à Toronto. La cérémonie d’intronisation de Goyette, qui aura lieu dans la même ville le 13 novembre, mettra aussi en vedette les anciens de Ligue nationale, Teemu Selanne, Paul Kariya, Dave Andreychuk et Mark Recchi.
Pour la principale intéressée, cette nomination a été une surprise du début à la fin. D’ailleurs, au cours d’une conférence téléphonique après sa nomination, elle a raconté une anecdote sur la façon dont elle a reçu l’appel d’un membre du comité de sélection.
« J’ai même pensé ne pas décrocher le téléphone, parce que c’était un numéro de Toronto que je ne connaissais pas et que j’étais en train de faire quelque chose. J’ai finalement décidé de prendre l’appel », a-t-elle indiqué.
« Je n’ai même pas pensé à ça tout de suite quand j’ai commencé à parler avec Lanny Mcdonald. C’est lui qui m’a appris la nouvelle. J’étais sous le choc. J’ai eu les larmes aux yeux. C’est une journée que je n’oublierai jamais.
« Faire seulement partie de ce groupe est un honneur et je viens d’apprendre que je suis la première Québécoise à être intronisée, a ajouté l’ancienne attaquante sur le site des Dinos de Calgary, la formation féminine qu’elle dirige depuis 2007. Les joueurs de la LNH étaient mes idoles et ce sont eux qui m’ont montré à pratiquer ce sport.
« Les Canadiens de Montréal étaient mon inspiration. Quand tu pratiques le hockey au Canada, c’est l’ultime consécration. »
Elle a bien raison. Pour elle, c’est la cerise sur le gâteau après avoir été intronisée au Temple de la renommée de la Fédération internationale du hockey (2013) et à celui du sport canadien (2015).
FEUILLE DE ROUTE EXEMPLAIRE
L’attaquante originaire de Saint-nazaire, un village de 800 âmes situé en banlieue de Saint-hyacinthe, n’a pas laissé le choix au comité de sélection. Sa feuille de route d’une quinzaine d’années est impressionnante.
Au cours de ses trois participations aux Jeux olympiques, elle a aidé le Canada à remporter deux médailles d’or et une d’argent. Elle a profité de ces tournois pour amasser un total de 15 buts.
Puis, pendant les années de domination du Canada sur la scène internationale, Goyette a gagné l’or à huit reprises au Championnat du monde. En 171 parties avec la formation nationale, elle a inscrit 113 filets et 105 mentions d’assistance.
EN BONNE COMPAGNIE
Goyette devient ainsi la cinquième joueuse de l’histoire, la troisième Canadienne, à recevoir cet honneur. Avant elle, il y a eu Cammi Granato, Angela James, Geraldine Heaney et Angela Ruggiero.
Granato et James avaient été les deux premières à obtenir cette distinction en 2010. Depuis cette cuvée, Heaney (2013) et Ruggiero (2015) ont également eu droit à leur moment de gloire.
Étant donné que la glace est maintenant brisée pour les hockeyeuses du Québec, on peut penser qu’il y en aura d’autres dans les prochaines années. La gardienne Manon Rhéaume est possiblement l’une de celles dont la candidature sera étudiée sérieusement.