Trudeau et le pot : à toute vapeur !
1er juillet 2018: entourez bien cette date dans votre calendrier.
Ce sera un jour HIS-TORI-QUE !
Si tout se passe comme prévu, la marijuana deviendra légale au Canada. Je ne suis pas contre. L’approche punitive est un échec complet. L’an dernier, un Canadien sur quatre a dit en avoir consommé.
Le pot ne guérit rien, mais peut aussi soulager certaines douleurs.
URGENT ?
Mon malaise porte plutôt sur le sens des priorités du gouvernement Trudeau.
Les déficits faits par ce gouvernement seront colossaux.
Quand cesseront-ils? Le gouvernement lui-même ne le sait pas.
Ces jeunes qui se pâment devant le beau Justin n’ont aucune idée de la facture qu’il leur prépare.
Ce n’est pas une priorité, ni pour le gouvernement ni pour ses partisans.
Justin Trudeau avait aussi promis une réforme du mode de scrutin. J’en ris encore. Quoi, vous y aviez réellement cru?
Ah, mais la légalisation du pot, ça c’est sérieux, c’est important, c’est urgent.
C’est si urgent que les demandes des gouvernements provinciaux (qui devront gérer cela au quotidien) pour des délais supplémentaires, voire simplement pour plus de précisions sont ignorées.
Le gouvernement Trudeau fait comme s’il n’avait pas entendu et il fonce.
L’affaire est pourtant plus complexe qu’on ne le croit.
La profession médicale nous avertit que les effets de la consommation, surtout chez les jeunes, sont mal connus et qu’ils ne devraient pas être banalisés, et propose de fixer la limite légale à 21 ans et non à 18.
Le gouvernement Trudeau n’a même pas daigné répondre.
Le 1er juillet 2018 vient pourtant très vite.
Le gouvernement Trudeau fait comme s’il n’avait pas entendu et il fonce.
QUESTIONS
Comment seront organisés les soins de santé additionnels que cela risque de nécessiter?
Y aura-t-il des fonds supplémentaires? D’où viendront-ils?
Comment le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux se partageront les nouveaux revenus générés?
À quelle hauteur faudrait-il taxer ce produit?
Une taxation trop élevée ouvre un espace au marché noir. Une taxation trop basse pourrait hausser la consommation.
Comment garantira-t-on une concurrence entre les producteurs? Comment seront-ils supervisés? Qui assurera la distribution? Le gouvernement Couillard ne semble pas vouloir s’en occuper lui-même. L’idée d’alain Bouchard de mettre à profit le réseau des dépanneurs CoucheTard a été accueillie avec scepticisme, pour dire les choses poliment.
Quelle sera la réglementation policière pour ce qui est, par exemple, de la conduite avec facultés affaiblies?
Si une province fixe des conditions de production ou de vente trop différentes de la province voisine, ne risque-t-on pas de faire naître un commerce transfrontalier? Et ainsi de suite. On peut être globalement pour une mesure tout en reconnaissant qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses.
Suis-je le seul à trouver franchement étrange d’avoir un gouvernement fédéral pour qui la légalisation du pot trône tout en haut de ses priorités?