Un « modèle » à reproduire
Le succès de l’école Vanier peut en inspirer d’autres
Le succès de l’école Vanier est un «modèle» dont il faut s’inspirer à condition que chaque école y ajoute sa «saveur locale», affirme le ministre de l’éducation Sébastien Proulx.
Le Journal rapportait hier que l’école secondaire Vanier, à Québec, a réussi un véritable tour de force. En cinq ans, son taux de décrochage est passé de 57 % à 23 %, notamment grâce au programme «Le diplôme avant la médaille», qui mise sur le sport pour motiver les jeunes à réussir à l’école.
Cet exemple démontre que les écoles doivent avoir les moyens de faire leurs propres choix afin de lutter efficacement contre le décrochage scolaire, indique le ministre Proulx. «C’est dans cet esprit-là qu’on décentralise beaucoup de sommes vers les différentes écoles. Elles peuvent faire des choix ensuite. Cet événement-là ou un autre, ce sont des modèles à reproduire et avec des saveurs locales, toujours», a-t-il affirmé lundi en marge d’un point de presse.
Depuis deux ans, le ministère de l’éducation accorde davantage d’autonomie aux écoles, qui ont plus de flexibilité dans la façon de dépenser les sommes qui leur sont octroyées. Cette décentralisation leur donne «la capacité pour chacune d’entre elles de se réinventer un peu pour lutter contre le décrochage et soutenir la persévérance chez les élèves», estime M. Proulx.
L’approche mise en place à l’école Vanier en a d’ailleurs inspiré d’autres puisque le programme «Le diplôme avant la médaille» fera son entrée à l’école secondaire Joseph-françois-perreault cet automne, par l’intermédiaire d’un organisme à but non lucratif. M. Proulx n’a d’ailleurs pas fermé la porte à un éventuel soutien financier. «Il y a toujours des pourparlers avec ces gens-là. On reçoit bon an mal an des centaines de groupes et on en soutient énormément» afin qu’ils puissent venir en appui à l’équipe-école, a-t-il indiqué.
« INGRÉDIENTS DE BASE »
De son côté, le professeur Égide Royer n’a rien contre l’autonomie des écoles, mais rappelle que celles qui réussissent à vaincre le décrochage ont souvent en commun des «ingrédients de base» dont l’efficacité a été démontrée par la recherche. «C’est ce genre d’ingrédients qu’il faut identifier pour réussir la recette», lance cet expert de la faculté des sciences de l’éducation de l’université Laval.