Le ministre Proulx protège la circonscription
À l’instar du député libéral des Îles-de-laMadeleine, Germain Chevarie, le ministre responsable de la région de la Gaspésie– Îles-de-la-madeleine, Sébastien Proulx, s’oppose au retrait de cette circonscription de la carte électorale.
« J’ai soutenu le décret pour l’insularité, j’ai soutenu toutes ces démarches-là pour reconnaître les Îles-de-la-madeleine pour ce qu’elles sont, alors c’est clair que, pour nous, c’est important de conserver cette spécificité-là et cette représentation-là, qui est distincte », a affirmé Sébastien Proulx, en marge d’un point de presse, hier.
Le ministre responsable de la région de la Gaspésie–îles-de-la-madeleine a été questionné, en mêlée de presse, pour savoir s’il pouvait confirmer que cette circonscription ne disparaîtrait pas de la carte électorale, comme le laissait entendre le député libéral des Îles-de-la-madeleine, Germain Chevarie, sur sa page Facebook samedi.
Selon La Presse, M. Chevarie a publié sur le réseau social qu’après consultation auprès du premier ministre du Québec, Philippe Couillard il avait obtenu l’assurance quant à la conservation du statut particulier et de la reconnaissance du caractère insulaire de cette région.
STATUT PARTICULIER
Il faut dire que ces mises au point surviennent après que la Commission de la représentation électorale du Québec a invité l’assemblée nationale, après lui avoir remis son rapport sur la refonte de la carte électorale, à se pencher sur le statut particulier accordé à la circonscription des Îles-de-la-madeleine par la Loi électorale, tel que le publiait La Presse.
La Commission, présidée par le directeur général des élections, s’est penchée sur ce statut particulier inscrit dans la loi depuis 1985 et stipulant qu’à l’époque les Madelinots avaient manifesté leur désir d’être séparés du comté de Gaspé évoquant des « caractéristiques géographiques et socioéconomiques distinctes ».
La Commission juge notamment que les réalités évoquées à l’époque pour justifier ce statut particulier auraient changé. Le ministre Proulx dit avoir pris connaissance des échanges ayant eu lieu cette fin de semaine à ce sujet, confirmant par le fait même que le « modèle actuel plaît ».
« Il faut aller en Gaspésie et aux Îles-dela-madeleine pour comprendre qu’on est dans des milieux complètement différents même si ce sont une seule et même région administrative », évoque M. Proulx. « Les besoins ne sont pas les mêmes, les enjeux de représentations ne sont pas les mêmes, alors pour ce qui nous concerne, le modèle actuel nous plaît et je pense que c’est d’ailleurs ce que le premier ministre a exprimé. »