Merkel ne s’opposera plus au mariage gai
Son parti sous pression avant les élections législatives
BERLIN | (AFP) Angela Merkel a levé hier soir son opposition de principe au mariage gay en Allemagne, au moment où son parti conservateur est sous pression croissante sur ce sujet avant les élections législatives de septembre.
Dans une entrevue accordée dans la soirée au magazine féminin Brigitte, organisée en direct dans un théâtre de Berlin, la chancelière s’est dite ouverte pour la première fois à un vote «en conscience» des députés allemands sur le mariage entre personnes du même sexe.
«Je souhaite orienter la discussion dans une direction qui relève de la décision de conscience, plutôt que de vouloir imposer quoi que ce soit», a-t-elle déclaré.
CHANGEMENT SIGNIFICATIF
Il s’agit d’un changement significatif de la position de la chancelière, qui, en 2013, s’y était opposé en exprimant des craintes pour «le bien des enfants» de couples homosexuels mariés.
Jusqu’ici, son parti démocrate-chrétien (CDU) s’est opposé à la légalisation du mariage gay, pour ne pas froisser la frange la plus conservatrice de son électorat et ne pas entrer en conflit avec son allié bavarois, l’union chrétienne-sociale (CSU), très traditionaliste sur les questions de société.
En se prononçant en faveur d’un libre choix des députés de sa formation, Mme Merkel ouvre la voie à une légalisation au cours de la prochaine législature.
BREXIT
Par ailleurs, Theresa May a tenté hier de rassurer les millions de citoyens européens installés au Royaume-uni inquiets pour l’après-brexit, avec des propositions toutefois jugées pas suffisamment «ambitieuses» par L’UE.
«Je sais que certains sont inquiets», a déclaré la première ministre conservatrice en détaillant devant la Chambre des communes son projet sur le statut des immigrés européens dans le Royaume-uni post-brexit.
«Mais aujourd’hui, (...) je souhaite rassurer pleinement les gens en leur disant qu’en vertu de ce projet, il ne sera demandé à aucun citoyen européen se trouvant actuellement légalement au Royaume-uni de (le) quitter au moment où le pays sortira de L’UE». «Nous voulons que vous restiez», a assuré Mme May.