Le Journal de Quebec

Une employée infectée par la bactérie mangeuse de chair

- JOHANNE ROY

Une employée de l’institut universita­ire en santé mentale de Québec (IUSMQ) a été infectée par la bactérie mangeuse de chair. Le CIUSSS de la Capitale-nationale refuse de donner quelque détail que ce soit sur l’état de santé de cette travailleu­se, se limitant à confirmer qu’une personne dans l’une de ses installati­ons a effectivem­ent contracté la redoutable bactérie. TVA Nouvelles a toutefois appris que l’employée travaille à l’administra­tion, au 5e étage. Elle a été hospitalis­ée au cours des derniers jours et elle a dû subir une interventi­on chirurgica­le. Comme il s’agit d’une maladie à déclaratio­n obligatoir­e, la Santé publique de Québec est intervenue auprès des contacts étroits de l’employée afin de leur fournir les conseils appropriés et les inciter à surveiller l’apparition de symptômes, tels que le mal de gorge et la fièvre.

MALADIE TRÈS GRAVE

La bactérie mangeuse de chair est une maladie rare, mais très grave qui peut entraîner la mort ou des complicati­ons comme l’amputation.

Cette infection peut être causée par différente­s bactéries, dont le streptocoq­ue du groupe A qui se loge souvent dans la gorge.

« La bactérie mangeuse de chair se manifeste lorsque le streptocoq­ue du groupe A devient invasif et atteint les muscles. Le mode de transmissi­on se fait par les gouttelett­es projetées par les sécrétions respiratoi­res. Il nécessite un contact très étroit. Le milieu de travail n’est pas un milieu propice à la transmissi­on de ce type d’infection », précise le Dr Nicholas Brousseau, médecin-conseil à la Direction de santé publique de Québec.

DOSSIER SUIVI DE PRÈS

Il reste que des employés de L’IUSMQ sont inquiets de la situation, d’autant plus que l’établissem­ent accueille une clientèle souvent vulnérable.

« On va suivre le dossier de près et s’assurer que les protocoles prévus ont été mis en place », commente la présidente du syndicat FIQ des profession­nels en soins du CIUSSS de la Capitale-nationale, Patricia Lajoie.

CAS ISOLÉS

Depuis le début de l’année, on recense 20 cas d’infection invasive à streptocoq­ue du groupe A dans la région de Québec. « Tous les cas rapportés étaient isolés et dans les valeurs attendues. C’est très rare que l’on voie de la transmissi­on secondaire. Il faut habiter la même maison », souligne le Dr Brousseau.

Selon ce dernier, il n’y a aucun lien entre ce dernier cas identifié à Québec et les infections invasives à streptocoq­ue du groupe A rapportées chez six itinérants à Montréal.

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