Le vol d’une plaque commémorative inquiète
L’objet de bronze a été dérobé il y a près d’un an
La disparition de la plaque commémorative de la bataille de Montmorency, il y a presque un an, et qui n’a toujours pas été retrouvée, inquiète des citoyens.
Un citoyen de l'arrondissement de Beauport qui s’inquiétait de la disparition de la plaque au coin des rues Saint-grégoire et Terrasse-cadieux depuis de nombreux mois a contacté Le Journal.
«J'ai pensé qu'elle était peut-être en train d'être restaurée ou modifiée. Mais son retour se fait attendre», a écrit le citoyen Jonathan Boyer.
Parcs Canada, responsable de la commission des lieux historiques du pays, a admis que le vol a bel et bien eu lieu en août 2016. À l’époque, une dame avait alerté l’agence de la disparition de l’objet de bronze rappelant la conquête sur lequel est écrit : «Ici, le 31 juillet 1759, les troupes françaises, sous Montcalm et Lévis, repoussèrent l'armée du général Wolfe», depuis 1956.
Cet événement n’est d’ailleurs pas isolé, d’autres objets commémoratifs du genre ont été volés lors des dernières années.
«Honnêtement, nous sommes en train de regarder à l’interne pour trouver un meilleur mécanisme pour prévenir le vol de nos plaques», a relaté Michèle Leblond, gestionnaire à Parcs Canada, convenant que les matériaux constituant les plaques étaient alléchants pour les cambrioleurs.
Afin d’expliquer l’absence de la plaque 10 mois après son vol, l’agence gouvernementale canadienne a mentionné au Journal que de nouvelles commémorations seront dévoilées cet été. «On a plusieurs plaques à installer dans la région présentement. Des belles plaques qui seront désignées», a-t-elle dit.
GRANDE BATAILLE
La bataille de Montmorency est l’une des plus prodigieuses victoires de l’armée française de l’époque de la conquête, quelques semaines avant leur défaite sur les plaines d’abraham.
Le jour du combat, les forces anglaises ont effectué un débarquement et attaqué les rives de Québec à la hauteur de Beauport, ce qui s’avéra un fumant échec pour la troupe du général James Wolfe. Le mauvais temps était de la partie et les soldats français ont réussi à canarder facilement leurs opposants anglais dirigés par le chevalier de Lévis.
«C’est la bataille qui est généralement oubliée. Mais c’est celle qui a été la plus spectaculaire», a décrit au Journal l’historien émérite Denis Vaugeois. «Wolfe s’est avancé dans des conditions difficiles, c’est tourné à la catastrophe pour lui. Il a perdu beaucoup d’hommes», indique l’expert. Les livres d’histoire soutiennent même que le général Wolfe aurait fait une grosse dépression à la suite de cette défaite. «Il était découragé. Même lorsqu’il s’est lancé sur les plaines d’abraham», précise M. Vaugeois.