Sanctionné pour avoir utilisé son véhicule de manière imprudente
Une sanction variant de quatre à 12 jours pourrait être imposée à un policier de Québec, reconnu coupable par le comité de déontologie policière « d’avoir utilisé son véhicule de manière imprudente ».
C’est en tentant d’intercepter un motocross à Beauport que les faits reprochés à Frédéric Métivier se sont déroulés en mai 2012.
Gyrophares allumés et après avoir ralenti à une vitesse d’environ 10 km/h, le policier a voulu traverser l’intersection de la rue Seigneuriale sur un feu rouge.
« PAS EN SITUATION D’URGENCE »
Toutefois, si deux conducteurs ont aperçu le véhicule de patrouille et lui ont cédé le passage, ce ne fut pas le cas d’une conductrice qui a percuté le véhicule de l’agent Métivier qui a fait un 180 degrés sous l’impact avant de s’immobiliser.
Pour trouver le policier coupable, la procureure du commissaire en déontologie avait indiqué que, puisqu’il était en mode « interception », « l’agent Métivier ne voulait pas lâcher prise sur le motocross » et qu’il se devait d’autant plus de s’immobiliser au feu rouge puisqu’il « n’était pas en situation d’urgence ni de poursuite ».
MOTOCYCLISTE DANGEREUX
Comme sentence, elle suggère donc une période de 12 jours de suspension à être pris sans solde.
Le procureur du policier demande, pour sa part, une suspension de quatre jours.
Pour motiver sa demande, il a rappelé que le policier n’avait aucun antécédent déontologique, que les gyrophares étaient allumés au moment de l’impact, que le motocycliste représentait un « danger pour le public », que le policier ne « roulait pas à une vitesse excessive » et qu’il a ralenti à l’intersection.
La décision devrait être rendue d’ici l’automne.