Le Journal de Quebec

Améliorer son propre sort n’est pas toujours facile

- louise deschâtele­ts Louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je me réfère à celle qui signait « Une femme, une épouse et une mère ». Cette personne vit avec un mari qui lui fait la vie dure depuis plus de 50 ans. Il abuse de violence psychologi­que au point où elle dit ne plus pouvoir le supporter. À part leurs enfants qui viennent parfois la visiter, toutes leurs connaissan­ces les fuient à cause de lui.

Au bout du rouleau elle ne sait plus quoi faire. Elle vous écrit pour demander conseil. Si j’avais eu personnell­ement à lui répondre, j’y serais allé d’une façon beaucoup plus douce que vous. Si cette femme perdure encore à vivre auprès de son si détestable mari, c’est qu’elle est incapable de quitter le navire. Dans un tel cas, le fouet n’est pas de mise puisqu’il ne s’agit pas d’une femme qui a du caractère.

Elle a juste besoin d’une bonne tape dans le dos pour lâcher prise, avant de pouvoir le quitter son bateau, ce qui n’est pas prévu pour demain matin. Dans un cas comme le sien et avec le caractère qu’elle me semble, ou ne me semble pas avoir, un bon coup de vent vaut mieux qu’un petit coup de fouet. Ginette

Autrement dit, avec une personne faible, je devrais éviter de donner le seul conseil valable, soit de sortir de là au plus vite parce qu’elle ne le mérite pas. Je devrais la laisser continuer à mariner dans le jus de violence, imposé par son mari depuis plus de 50 ans, en lui disant « Pauvre vous, vous faites bien pitié! » Les trois médecins consultés en sont arrivés à la même conclusion, à savoir qu’elle souffrait psychologi­quement au point de risquer d’en crever si elle restait là, et moi je ne devrais pas lui donner mon opinion sous prétexte de la brusquer. Il est de première nécessité que chaque humain apprenne à se respecter. Et c’est ça qu’elle avait besoin de se faire dire. Qu’elle suive le conseil ou pas sera son choix personnel.

Louise, je constate qu’il y a des choses que tu ne comprends pas. La science est là pour expliquer le « comment » des choses, et Dieu est là pour expliquer le « pourquoi » des choses. La science n’invente rien. Elle ne fait qu’expliquer comment les choses fonctionne­nt. Autrement dit, elle peut expliquer que le poisson ne peut pas vivre hors de l’eau mais ne peut pas expliquer comment ce même poisson est parvenu dans le monde dans lequel il vit. Pareil pour l’être humain.

La mort est la fin de l’exercice terrestre. La fin d’une étape et le début d’une autre. Si tu penses que tout s’arrête avec la mort, tu n’as rien compris du sens de la vie. Tu as décidé de ton plein gré de rejeter qu’il y a quelqu’un de très puissant en arrière de tout ce formidable système qu’est la vie, dont la tienne. Je crois que tu mélanges Dieu avec l’église. Sache que Dieu n’a pas besoin d’intermédia­ire pour être ce qu’il est. Si tu le rejettes, il te rejette. Tu profites de ses bienfaits chaque jour sans t’en rendre compte. Même dans l’air que tu respires. Ton comporteme­nt de rejet ne fait-il pas preuve de ton ingratitud­e à son endroit? Merci de me publier

Je ne rejette pas Dieu. Je ne crois pas en son existence, c’est bien différent. Je préfère me fier à la science qui se base sur des données précises pour expliquer les mystères de l’existence, que de me fier aux trois versions d’une légende proposée par les trois religions monothéist­es. Je n’ai pas la foi et je n’ai besoin de personne pour me dire que j’ai tort, pas plus que je ne me sens le droit de vous dire à vous que vous errez dans la croyance que vous avez en la vie éternelle.

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