Le Journal de Quebec

Québec met le paquet

La Vieille Capitale attend 1100 athlètes, entraîneur­s et délégués dès aujourd’hui

- Roby St-gelais l ∫ Rstgelaisj­dq

Les organisate­urs des Olympiques spéciaux provinciau­x qui démarreron­t aujourd’hui ont fait les choses en grand. Foi du grand manitou de l’événement, les athlètes se souviendro­nt longtemps de leur passage dans la Vieille Capitale, promettant quatre jours de compétitio­ns « hors de l’ordinaire » jusqu’à dimanche.

Ce sont 802 athlètes vivant avec une déficience intellectu­elle qui s’affrontero­nt dans les dix sports au programme. En incluant leurs entraîneur­s et les membres des délégation­s des 18 régions représenté­es, environ 1100 personnes animeront le PEPS de l’université Laval, qui sera le théâtre de la majorité des discipline­s.

« Il est temps que le bébé accouche, comme on dit ! Ça va être des Jeux provinciau­x hors de l’ordinaire », lance le directeur général de la Société des Jeux d’été, Martial De Rome, rencontré à la veille du coup d’envoi des festivités.

En avril, l’événement avait été sauvé de la catastroph­e grâce à la participat­ion financière d’entreprise­s régionales et du gouverneme­nt du Québec. La cérémonie d’ouverture aura lieu ce soir à compter de 20 h au stade couvert du PEPS, où quelques surprises attendent les participan­ts et leurs accompagna­teurs.

De Rome a profité de l’occasion pour sensibilis­er la population à la déficience intellectu­elle, qui n’est pas toujours perçue de la bonne manière, selon lui. « La déficience intellectu­elle, ce n’est pas une maladie. Ils ne souffrent pas et ils sont bien heureux. On est prêts et tout est en marche pour que ça aille bien. »

DODO AUX RÉSIDENCES

Avec un budget de fonctionne­ment de 850 000 $, du jamais-vu selon De Rome pour l’organisati­on d’un tel événement, les athlètes vivront une expérience unique. En plus des installati­ons du PEPS pour le volet sportif, les résidences universita­ires serviront de village des athlètes.

« Généraleme­nt, cet événement a lieu dans des polyvalent­es et les athlètes vont coucher dans des classes. Ici, toutes les 1100 personnes vont coucher aux résidences de l’université Laval. Ce sera une expérience pour les athlètes alors qu’ils seront seuls avec leur accompagna­teur. Ça leur demande un peu plus d’autonomie », explique celui qui préside aussi la Corporatio­n événements d’hiver de Québec.

Le dépassemen­t de soi et l’inclusion sociale pour les handicapés intellectu­els figurent parmi les principaux objectifs des Olympiques spéciaux, qui se tiennent en alternance des saisons (été et hiver) tous les deux ans.

VISÉES MONDIALES

Le DG de la Société des Jeux ne cache pas son désir, en présentant un événement à plus grand déploiemen­t, d’accueillir un jour les Olympiques spéciaux mondiaux d’hiver.

« On a laissé savoir qu’on pourrait être intéressés, mais il n’y a pas encore de réunion qui a eu lieu. On a lancé des perches pour savoir si ça va mordre et on attend. Je pense que Québec est capable d’accueillir cet événement », a-t-il assuré, rappelant qu’ils étaient 3000 athlètes en Autriche, en mars dernier.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Directeur général de la Société des Jeux d’été, Martial De Rome est emballé à l’idée de présenter un championna­t provincial majeur pour les athlètes avec une déficience intellectu­elle.
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