Une nageuse qui trépigne d’impatience
Émélie Dagenais ne tient plus en place. Et pour cause ! La nageuse de 24 ans vivra ses tout premiers Olympiques spéciaux à compter d’aujourd’hui.
« J’ai pas mal hâte, mais je suis un peu stressée », avoue en souriant la jeune femme. Après six ans de compétitions, il s’agira pour elle d’une première saucette dans le cadre d’un événement de cette envergure.
Même si la performance est loin d’être l’enjeu des Olympiques spéciaux, elle ne peut être on ne peut plus claire sur ses intentions. « Je veux surtout gagner ! » lance celle qui a commencé à nager alors qu’elle avait à peine deux mois.
Papillon, brasse, crawl et dos. Émélie Dagenais ne chôme pas dans l’eau. Mais la brasse est sa « nage préférée ».
L’IMPORTANCE DU SPORT
Instigatrice de la venue de la compétition à Québec en compagnie de trois autres femmes, la maman Patricia Dagenais agit aussi comme entraîneuse auprès de sa fille. Il était primordial pour elle qu’émélie fasse de l’activité physique malgré sa déficience intellectuelle. Ces Jeux sont en quelque sorte la cerise sur le sundae.
« C’est l’aboutissement de toutes ses années d’entraînement. Émélie est très compétitive, mais elle sait que ce n’est pas grave si elle n’a pas de médaille. L’important, c’est la participation et d’encourager les autres [athlètes]. Ils s’encouragent beaucoup entre eux. Puis, elle va rencontrer des gens et vivre toute une expérience », a-t-elle raconté.
Selon elle, trop peu de parents et de personnes vivant avec une déficience intellectuelle sont au courant de l’existence de cet événement sportif.
« On a travaillé fort pour les avoir à Québec [...] Ça leur permet de se développer », a exprimé Mme Dagenais.
CLINIQUES EN SANTÉ
Par ailleurs, les organisateurs espèrent que 80 % des athlètes participeront aux quatre cliniques (bouche, yeux, pieds et promotion de la santé) du programme de santé des Olympiques spéciaux. La moyenne est d’environ 50 % lors des Jeux mondiaux, selon eux.