Une défense à ajuster
Même si les Alouettes n’ont accordé que 16 points, ils ont des choses à peaufiner
Comme c’est le cas depuis plusieurs années, la défense des Alouettes a eu son mot à dire dans la victoire contre la Saskatchewan. Cependant, l’unité de Noel Thorpe a eu des ajustements à faire durant la semaine d’entraînement afin de se préparer pour la rencontre de demain contre les Eskimos d’edmonton.
Si la couverture aérienne s’est bien tirée d’affaire, celle contre la course a démontré certaines lacunes. Elle a concédé 84 verges au porteur de ballon Cameron Marshall, soit une moyenne de 7,6 par portée.
Une statistique que le coordonnateur défensif a moins appréciée dans ce premier triomphe de la saison 2017.
«Je crois qu’on peut être meilleurs dans ce département, a souligné Noel Thorpe. On a laissé trop d’espace à leur porteur de ballon et il a pu gagner des verges supplémentaires lors de certaines séquences.
«On a travaillé là-dessus à l’entraînement depuis le début de la semaine.»
Il n’avait pas le choix de le faire, car les Eskimos d’edmonton comptent sur un demi offensif de premier plan en John White. À son premier match de la saison, il a récolté 104 verges et un touché contre la Colombie-britannique.
«Ils (les Eskimos) ont aussi une grosse ligne offensive et il n’y a pas de doute que nous aurons plusieurs défis à relever au cours de cette rencontre, a affirmé le joueur de ligne défensive, Keith Shologan. Pour ce qui est du dernier match, je crois que nous avons concédé un seul gros jeu au sol aux Riders en raison d’une mauvaise lecture de la situation. Sinon, je crois qu’on a fait du bon travail.»
MOINS DE PRESSION ?
Depuis l’arrivée de Thorpe au poste de coordonnateur, l’identité de l’unité défensive des Alouettes est basée sur l’agressivité et la pression sur le quart adverse.
Contre la Saskatchewan, on a eu l’impression que ce deuxième aspect n’était pas au rendez-vous. Seul Kyries Hebert a réussi un sac pendant le match.
«On a appliqué la même pression que d’habitude avec plusieurs blitz, a indiqué Noel Thorpe. Toutefois, Kevin Glenn se débarrassait du ballon moins de deux secondes après la remise et il le faisait encore plus rapidement après le sac de Kyries.
«Je crois qu’il faut avoir un bon équilibre entre la pression et la couverture. On a toujours été une équipe qui aime chasser le quart adverse et ça ne changera pas. C’est quelque chose qu’on fait bien et qu’on continuera à faire.»
LE « JOHN WAYNE » DE LA LCF
Demain à Edmonton, les Alouettes affrontent l’un des meilleurs quarts de la ligue en Mike Reilly. Dans l’entourage de la formation montréalaise, on le surnomme le «John Wayne» de la LCF.
«On lui a donné cette identité parce qu’il est capable de tout faire sur le terrain, a expliqué Shologan. À l’instar de Darian Durant, il sait comment gagner un match de football.
«Il est capable de mettre toute la pression de son équipe sur ses épaules.»
Si l’unité défensive des Alouettes souhaite connaître du succès, elle devra trouver une façon de garder Reilly dans sa pochette protectrice.
«On doit se rendre à lui afin qu’il soit inconfortable dans ses actions, a ajouté Shologan. C’est un joueur émotif, donc on devra éviter de le narguer après nos jeux. C’est le type de choses qui l’allume et qui le rend meilleur.»