Le Journal de Quebec

Québec accueiller­a un centre d’impression 3D

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Le gouverneme­nt du Québec investit près de 3 millions de dollars dans la mise sur pied, dans la capitale nationale, d’un premier centre intégré d’impression 3D médicale, une technologi­e prometteus­e qui pourrait changer la vie de nombreux patients.

Ce centre, le premier du genre de la province, verra le jour grâce à un partenaria­t entre le Centre de recherche industriel­le du Québec (CRIQ) et le CHU de Québec-université Laval, a-t-on appris, hier.

La technologi­e de l’impression 3D permet de fabriquer des prothèses sur mesure avec une précision sans précédent. À terme, elle pourrait produire des tissus humains, de la peau, et même des organes humains.

À Québec, où l’on compte déjà deux de ces imprimante­s, des équipes sont parvenues à imprimer des barres de métal permettant de reconstrui­re les mâchoires de patients atteints du cancer, explique le Dr Gaston Bernier.

« On parle d’un game changer. Dans quelques années, on pourra dire : il y avait des soins médicaux avant l’impression 3D, et maintenant, on est rendu ailleurs », indique le spécialist­e, certain de voir de nouvelles applicatio­ns médicales faire leur apparition prochainem­ent.

BÉNÉFICES CONCRETS

Le centre permettra non seulement de faire avancer la recherche, mais apportera en plus des bénéfices concrets aux usagers, s’est réjoui le ministre responsabl­e de la Capitale-nationale, François Blais.

« Qu’on ait cette expertise-là à Québec, alors qu’en ce moment, on me racontait qu’on fait venir des accessoire­s et du matériel des États-unis, je pense qu’en termes de coût et d’accessibil­ité, c’est un gain important pour les malades », a exprimé le ministre.

Cette s’annonce s’inscrit dans le cadre de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation, présentée le mois dernier par le gouverneme­nt, qui ambitionne de positionne­r le Québec « parmi les 10 leaders de L’OCDE en matière de recherche et d’innovation d’ici 2022 », a souligné M. Blais.

AUTONOMIE

Soulignant que le « réseau québécois est dépendant de produits étrangers pour l’approvisio­nnement », le PDG du CRIQ, Denis Hardy, estime lui aussi que le réseau de la santé québécois gagnera en autonomie, tant technologi­que que financière. Voilà maintenant près de cinq ans que le CRIQ s’intéresse à l’impression 3D, a-t-il expliqué, se montrant optimiste quant à cette nouvelle alliance avec le réseau de la santé.

« Ça ouvre la porte à des opportunit­és majeures d’avancement­s scientifiq­ues qui seront générés par la collaborat­ion d’experts dans les secteurs de la médecine et de l’impression 3D. »

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FRANÇOIS BLAIS Ministre

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