Méconnu et difficile à traiter
Les sarcomes sont des cancers méconnus pour lesquels encore trop peu de traitements efficaces sont disponibles, selon des oncologues. « Les sarcomes ne représentent environ que 2 % de tous les cancers, et les sarcomes des cellules claires [comme celui d’alexanne Whittom] ne sont qu’un petit pourcentage de ce 2 % », explique le chef de département de chirurgie orthopédique au Centre universitaire de santé Mcgill, le Dr Robert Turcotte. Il est un des quelques spécialistes des sarcomes dans la province.
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Les sarcomes des cellules claires, souligne-t-il, prennent habituellement naissance dans les jambes et les bras, et se développent de façon semblable à un mélanome, soit un cancer de la peau. Il peut ensuite se répandre dans les ganglions et les poumons.
« Si la tumeur est localisée, nous pouvons l’enlever, mais lorsque c’est généralisé, il n’y a rien de très bon contre ce cancer, comme la chimiothérapie ou des médicaments », explique le Dr Turcotte.
Selon lui, l’avenir repose dans les traitements personnalisés, où les gènes de chaque tumeur sont identifiés pour trouver les gènes anormaux propres à un malade.
Ce genre de traitements commencent à voir le jour, dit-il, mais ils sont encore au stade expérimental.
« Malgré les milliards investis, il y a moins de progrès dans la recherche sur ces types de cancers », remarque quant à lui l’oncologue Fred Saad.
Il est le président du Consortium de recherche en oncologie clinique du Québec (Q-CROC), qui milite pour plus d’argent et d’études en recherche contre le cancer.
TERRY FOX
Le Dr Saad ajoute que c’est notamment la Fondation Terry Fox qui a soutenu la recherche contre les sarcomes puisqu’il s’agit de ce type de cancer contre lequel s’est battu l’athlète canadien.
Le Q-CROC essaie de trouver des patients atteints de maladies pour lesquelles les traitements sont rares afin de les orienter vers des protocoles de recherche qui pourraient les aider et du même coup, faire progresser la médecine.