Le Journal de Quebec

Tadoussac en trois temps

Un public en or pour Cayouche

- YVES LECLERC

Des jeunes de la relève, un vétéran et un phénomène provenant du Nouveau- Brunswick, les musiques, aussi différente­s qu’elles puissent être se croisent et se côtoient à Tadoussac.

Il n’y a pas de barrières et on a pu le constater, hier, lors des prestation­s de Maxime Auguste, Lydia Képinski, Samuele, Luc De Larocheliè­re et l’unique Cayouche, lors de la troisième journée du Festival de la chanson de Tadoussac.

Il y avait encore un peu de brume et le ciel était gris et chargé dans la petite municipali­té de la Haute-côte Nord lorsque Maxime Auguste a lancé une série de prestation­s, sous chapiteau, constituée­s d’artistes de la relève.

AUTRE MONDE

La Montréalai­se Lydia Képinsky a fait très belle figure avec une étonnante et planante reprise du thème de la série jeunesse Les mystérieus­es cités d’or. Un moment où elle nous a transporté­s dans un autre monde, poursuivan­t avec un mélange de synth-pop, space, indie, complexe par moment et soufflant dans toutes les directions. Une belle découverte.

Au Chapiteau Desjardins, devant un public, particuliè­rement nombreux, Luc De Larocheliè­re, a pigé abondement dans son nouvel album Autre monde, en début de prestation. Après avoir livré une superbe J’ai vu, avec ses nappes de claviers et une belle synergie musicale, le vétéran a pigé dans ses grands succès, commençant avec une Sauvez mon âme qui a mis du « pep » dans une belle prestation un peu linéaire en début de parcours.

FERVEUR

L’église, site de la scène Québecor, était bien remplie en début de soirée pour Réginald « Cayouche » Caron.

L’acadien, qui avait joué dans le sous-sol de cet endroit il y a plusieurs années, avait, hier, devant lui, un public particuliè­rement hétéroclit­e. Des jeunes, quelques enfants, des adultes, des chapeaux de cowboys et des fans portant des bandanas et des chandails de Cayouche.

Accompagné par Johnny Comeau et Martin Melanson, Cayouche, les deux pieds sur une caisse en bois de bière Alpine, vide, a livré une solide prestation, interpréta­nt les Fume, fume, La chaîne de mon tracteur, La reine du bingo, Le câble de la TV, Le frigidaire de mon chum et autres hymnes folklo, roots et hillbilly.

On a beau penser ce qu’on veut du personnage, mais ses chansons, entrecoupé­es de blagues, pas tous racontable­s, rejoignent le public. Il fallait entendre cette immense chorale chanter, seule, les paroles de L’alcool au volant. C’était impression­nant et fait avec ferveur et assurance. Certains artistes paieraient pour avoir un public comme ça. Un public qui tape des mains sans qu’on lui demande de le faire et qui s’amuse.

Une foule qui s’est levée en bloc, à la fin de la prestation, avant qu’il revienne pour quelques rappels.

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Le seul et unique Cayouche, avec son alliage de blagues et de chansons folk, hillbilly, western et roots, a conquis son public rapidement.

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