Le Journal de Quebec

Un far west 100 % québécois

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Inspirés il y a près de 30 ans par un reportage diffusé à La semaine verte, Sylvie St-arneault et son époux Daniel Gagnon ont décidé rien de moins que de quitter leurs carrières profession­nelles respective­s afin de se lancer dans l’élevage de bisons.

Infirmière de profession, Sylvie était enceinte lorsqu’ils ont pris la décision de se lancer dans le monde agricole avec, à ce moment, aucune connaissan­ce ni formation. L’amour pour la bête était tel qu’elle a remis sa démission et n’est jamais retournée après son congé de maternité. C’était il y a 24 ans.

Avec comme bâtisse principale une magnifique cabane à sucre ancestrale, la ferme compte également quelques bâtiments qui, par leur style, savent recréer le décor d’un véritable petit far west québécois.

« Nous sommes environ 20 producteur­s de bisons au Québec. On ne voulait pas juste être une ferme pour être une ferme. On voulait voir les gens, leur faire connaître le bison. Nous nous sommes tournés beaucoup plus vers l’agrotouris­me que sur l’élevage pur et simple », raconte Sylvie St-arneault.

Alors qu’il y avait plus de 40 millions de bisons dans le monde, ce nombre a chuté à un point critique, il y a 100 ans, avec seulement près de 1000 bêtes pour l’ensemble du globe. Le couple travaille aujourd’hui non seulement à l’élevage pour sa commercial­isation alimentair­e, mais également à réintrodui­re le bison dans des milieux sauvages protégés.

DES CLIENTS DE PARTOUT

Les clients se déplacent de partout au Québec pour venir se procurer cette viande directemen­t à la ferme, à Saint-prosper, en Mauricie. Comme le processus d’élevage est parfois long, ceux qui désirent de la viande sont invités à communique­r avec la ferme afin de s’assurer des pièces disponible­s, car rares sont les clients qui ne repartent qu’avec un seul paquet.

Cette viande est considérée comme supérieure aux autres, car elle contient près de 30 % de plus en protéines et ne contient que très peu de gras.

« Sur notre clientèle, seulement 20 % provient du Québec. Le 80 % restant provient essentiell­ement de l’europe. Nous recevons régulièrem­ent des autobus. Nous sommes très populaires présenteme­nt en Italie. Les visiteurs recherchen­t beaucoup l’expérience de la cabane au Canada, tout comme dans le film Danse avec les loups », explique la propriétai­re.

BIEN PLUS QU’UNE FERME

La Bisonnière propose, pendant la période estivale, une expérience client qui marie à la fois une visite sur le terrain et un buffet où le bison est, bien sûr, à l’honneur. On peut y déguster, entre autres, un ragoût de style bourguigno­n ou même du rosbif. Il est également possible de se faire de traditionn­elles toasts sur un vieux poêle à bois, comme dans le temps. L’hiver, le buffet est troqué par des assiettes à la carte.

« On peut accueillir à la fois plus de 200 personnes en tout et partout. On a même une petite salle, pour 40 personnes, qui est régulièrem­ent réservée pour des événements corporatif­s ou même privés. »

Lauréate à quelques reprises des Grands Prix du tourisme québécois, l’entreprise est heureuse de proposer une expérience à la fois ludique et gustative. De quoi vous faire tomber amoureux de ces petits animaux de 500 livres.

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PHOTO MARC ANDRÉ HOULD Sylvie St-arneault et son conjoint travaillen­t à l’élevage du bison pour sa commercial­isation alimentair­e et à sa réintroduc­tion dans des milieux sauvages protégés.
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PHOTO COURTOISIE

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