Le Journal de Quebec

L’occasion rêvée de parler santé

Les athlètes prennent part à des cliniques où ils sont sensibilis­és à l’importance de prendre soin d’eux

- Roby St-gelais l Rstgelaisj­dq

Les Olympiques spéciaux ne riment pas seulement avec sport pour les athlètes présentant une déficience intellectu­elle. Depuis 20 ans, la prévention en santé fait aussi partie de la réussite de l’événement biennal.

Considérée­s comme le plus important programme de santé publique pour les personnes vivant avec une déficience intellectu­elle, les cliniques « Athlètes en santé » (bouche et dents, yeux, pieds et promotion de la santé) ont la cote depuis le début des Jeux d’été provinciau­x de Québec, jeudi.

La participat­ion de chacun des athlètes à ces cliniques est cruciale, selon les organisate­urs, alors qu’ils bénéficien­t de conseils et sont sensibilis­és par des profession­nels de la santé à l’importance de prendre soin d’eux. Pour ces Jeux qui regroupent 802 sportifs, l’objectif est que 80 % d’entre eux auront pu bénéficier de ce soutien préventif au terme de l’exercice.

« Il y a une connexion directe à faire entre le sport et la santé. À quoi ça sert de faire du sport si tu n’es pas en santé ? Et vice versa. Ce sont des clients magnifique­s. Ils ont envie de faire des choses, ils ont envie d’améliorer leur santé. Ils le comprennen­t et ils y sont sensibles », explique Tristan Delmas, coordonnat­eur du développem­ent et des relations communauta­ires pour Olympiques spéciaux Québec.

TRAVAIL MÉTICULEUX

Selon leurs besoins, les athlètes repartent de ces cliniques avec des chaussures, des lunettes et même des recettes pour bien s’alimenter.

Opticien de métier et directeur national chez Essilor, qui fournit gratuiteme­nt les verres à titre de commandita­ire mondial des Olympiques spéciaux, Tom Weissberge­r a insisté sur la nécessité de ces dépistages pour ces personnes qui n’ont pas toujours accès aux services dont ils ont besoin, selon lui.

« Idéalement, ils doivent faire toutes les cliniques. Le principal problème, c’est qu’ils ne vont pas chez le docteur. Dans nos cliniques, on a découvert des cancers, des cataractes et d’autres maladies qui n’avaient pas été décelées. Ils ne savent pas qu’ils doivent aller chez le docteur, et, parfois, certains docteurs sont effrayés de travailler avec eux parce qu’ils ont des besoins spéciaux, a-t-il mentionné.

« Pour les athlètes, c’est très important de venir s’asseoir ici pendant quelques heures pour profiter de tous les services. Et à la fin [pour les yeux], tous les athlètes sont heureux parce qu’on leur remet quelque chose (prescripti­on, lunettes de sport ou lunettes de soleil). »

« LE PRINCIPAL PROBLÈME, C’EST QU’ILS NE VONT PAS CHEZ LE DOCTEUR. DANS NOS CLINIQUES, ON A DÉCOUVERT DES CANCERS, DES CATARACTES ET D’AUTRES MALADIES QUI N’AVAIENT PAS ÉTÉ DÉCELÉES. » — Tom Weissberge­r, opticien

SUIVI

Les athlètes sont adressés à des groupes de profession­nels de leurs régions respective­s qui sont sensibles à cette clientèle afin qu’un suivi médical se fasse par la suite.

« L’idée est qu’ils ramènent dans leur communauté ce qu’ils font ici », ajoute M. Delmas.

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PHOTO ROBY ST-GELAIS Le savoir-faire de l’opticien Tom Weissberge­r (à gauche) est mis à la dispositio­n des athlètes des Olympiques spéciaux au stade couvert du PEPS pour les cliniques santé.
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