Nadal et Federer en mode reconquête
Au sommet de leur art, l’espagnol et le Suisse sont parmi les favoris pour triompher sur le gazon anglais
LONDRES | (AFP) Roger Federer et Rafael Nadal comme au bon vieux temps ? Redevenus conquérants, le Suisse et l’espagnol se présentent comme les principaux prétendants au titre à Wimbledon, qui commence demain, avec la perspective de s’affronter en finale, neuf ans après un épilogue entré dans les annales du tennis.
Annoncés sur le déclin, les ténors ont opéré un fabuleux retour au premier plan en 2017 alors qu’andy Murray, no 1 mondial et tenant du titre, et Novak Djokovic (no 4), en crise de confiance, ne cessent de courir après leur meilleur niveau.
À bientôt 36 ans, l’inusable Federer a survolé le début de saison avec des titres aux Internationaux d’australie, à Indian Wells et à Miami, avant de zapper les tournois sur terre battue pour se réserver pour le gazon. « S’il est proche de 100 % physiquement, je considère Andy comme l’un des favoris pour gagner le tournoi. C’est aussi simple que ça », a déclaré Federer, no 5 mondial et septuple vainqueur à Wimbledon, à propos Murray, ennuyé par une hanche.
« Je ne me fais pas de souci pour lui. Il peut se mettre en forme pour la deuxième semaine. C’est pareil pour Novak et “Rafa”. (...) Novak vient de remporter Eastbourne et “Rafa” est en super forme après la saison sur terre battue », a dit le Suisse, qui a préféré faire l’impasse sur Roland-garros pour se préserver pour le rendez-vous londonien.
PARCOURS PIÉGÉS
Nadal passera sans transition de l’ocre au gazon, ayant opté pour du repos après son dixième titre à Roland-garros
L’espagnol a estimé hier qu’il pouvait s’adjuger un troisième titre à Wimbledon s’il ne se faisait pas surprendre dès les premiers tours comme lors de ses quatre précédentes participations.
« On verra bien ce qu’il se passera cette année. Je sais que c’est toujours difficile. On peut sortir de ce tournoi assez vite. Mais en même temps, si je suis capable de passer au début, je pense que je vais être en confiance », a expliqué le no 2 mondial, surpris par un joueur au-delà du top 100 lors de ses quatre précédentes campagnes londoniennes.
Touché à un poignet et absent à Londres en 2016, le joueur âgé de 31 ans, régulièrement ennuyé par ses genoux, espère pouvoir tenir la quinzaine sans pépin. « Je ne peux pas dire exactement comment ça va se passer parce que j’ai tout connu. Mais j’ai déjà eu du succès en ne me sentant pas en grande forme », a assuré le vainqueur de 15 tournois du Grand Chelem.
DJOKOVIC SENT MOINS DE PRESSION
Le Serbe Novak Djokovic tentera de retrouver de sa superbe à Londres, où l’ombre de l’argentin Juan Martin Del Potro, son bourreau d’entrée lors des Jeux de Rio, plane sur le troisième tour. « C’est libérateur de ne pas faire partie des principaux favoris. Cela m’ôte un peu de pression », a commenté le triple lauréat du tournoi (2011, 2014, 2015), qui a vaincu le Français Gaël Monfils hier, en finale, à Eastbourne.
Pour Murray, pas à l’abri de perdre son trône de no 1, un test se profile en huitièmes face à l’australien Nick Kyrgios ou au Français Lucas Pouille. En quarts, ce pourrait être Wawrinka ou un autre Français, Jo-wilfried Tsonga, deux fois demi-finaliste à Londres (2011, 2012).