La Ville ciblée par le Bureau de la concurrence
Sa stratégie quant à la restauration de rue dénoncée
La stratégie de la Ville de Québec pour implanter le projet de cuisine de rue dans la capitale ne serait pas la bonne, selon le Bureau de la concurrence du Canada.
Dans un avis publié hier, l’organisme invite les municipalités canadiennes à assouplir leur réglementation relative aux camions-restaurants, notamment en ne limitant pas les lieux où ceux-ci peuvent opérer.
« […] on ne devrait aucunement empêcher les camions-restaurants de faire des affaires dans des quartiers ou des centres commerciaux où des restaurateurs ont déjà pignon sur rue », peut-on lire.
À Québec, 13 sites avaient d’abord été choisis pour lancer le projet-pilote, présentement en cours. On a appris cependant vendredi que ce nombre passera à cinq dès le 24 juillet.
PAS « DÉLOYALE »
Le Bureau désapprouve également la tenue de comités de sélection pour choisir les restaurateurs de rue.
« Alors que certaines municipalités, comme la Ville de Québec, limitent le nombre de restaurants dans certains quartiers, les limites imposées pour les camions-restaurants ne devraient pas être plus importantes », mentionne l’organisme, qui estime qu’il n’y a rien de « déloyal » dans la concurrence que peuvent se livrer restaurants traditionnels et camions-restaurants.
« CUISINE DE PARC »
« C’est sûr que ça bonifierait l’offre de pouvoir avoir accès aux artères principales, parce que présentement c’est plus de la cuisine de parc que de la cuisine de rue que l’on fait », a réagi Mickaël Garneau, du Chic Shack mobile à Québec.
« Et ce serait un plus pour la population, parce qu’on joue un peu au chat et à la souris actuellement. Les gens cherchent les camions, mais ils ne sont pas où les gens sont. »
Au Côtes-à-côtes Traiteur, qui participe également au projet-pilote, on se dit aussi ouvert à plus de liberté pour les camions-restaurants à Québec.
« Je serais d’accord pour que les règlements soient plus permissifs. Par contre, ce serait quand même important qu’il y ait un minimum de cadre, pour ne pas surcharger un secteur », a fait savoir Évelyne Auger.