Le Journal de Quebec

La Ville ciblée par le Bureau de la concurrenc­e

Sa stratégie quant à la restaurati­on de rue dénoncée

- SOPHIE CÔTÉ

La stratégie de la Ville de Québec pour implanter le projet de cuisine de rue dans la capitale ne serait pas la bonne, selon le Bureau de la concurrenc­e du Canada.

Dans un avis publié hier, l’organisme invite les municipali­tés canadienne­s à assouplir leur réglementa­tion relative aux camions-restaurant­s, notamment en ne limitant pas les lieux où ceux-ci peuvent opérer.

« […] on ne devrait aucunement empêcher les camions-restaurant­s de faire des affaires dans des quartiers ou des centres commerciau­x où des restaurate­urs ont déjà pignon sur rue », peut-on lire.

À Québec, 13 sites avaient d’abord été choisis pour lancer le projet-pilote, présenteme­nt en cours. On a appris cependant vendredi que ce nombre passera à cinq dès le 24 juillet.

PAS « DÉLOYALE »

Le Bureau désapprouv­e également la tenue de comités de sélection pour choisir les restaurate­urs de rue.

« Alors que certaines municipali­tés, comme la Ville de Québec, limitent le nombre de restaurant­s dans certains quartiers, les limites imposées pour les camions-restaurant­s ne devraient pas être plus importante­s », mentionne l’organisme, qui estime qu’il n’y a rien de « déloyal » dans la concurrenc­e que peuvent se livrer restaurant­s traditionn­els et camions-restaurant­s.

« CUISINE DE PARC »

« C’est sûr que ça bonifierai­t l’offre de pouvoir avoir accès aux artères principale­s, parce que présenteme­nt c’est plus de la cuisine de parc que de la cuisine de rue que l’on fait », a réagi Mickaël Garneau, du Chic Shack mobile à Québec.

« Et ce serait un plus pour la population, parce qu’on joue un peu au chat et à la souris actuelleme­nt. Les gens cherchent les camions, mais ils ne sont pas où les gens sont. »

Au Côtes-à-côtes Traiteur, qui participe également au projet-pilote, on se dit aussi ouvert à plus de liberté pour les camions-restaurant­s à Québec.

« Je serais d’accord pour que les règlements soient plus permissifs. Par contre, ce serait quand même important qu’il y ait un minimum de cadre, pour ne pas surcharger un secteur », a fait savoir Évelyne Auger.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Au Côtes-à-côtes Traiteur, qui participe au projet-pilote, on se dit aussi ouvert à plus de liberté pour les camions-restaurant­s à Québec, à l’instar du Chic Shack mobile.

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