Le Journal de Quebec

Un meurtrier pourra demander d’être libéré dans deux ans

- CHARLES-OLIVIER CARON

BAIE-COMEAU | Un homme emprisonné en 2009 après avoir tué son frère et tenté de tuer ses parents pourra faire sa demande de libération conditionn­elle dans deux ans.

Au terme de son second procès, Toby Carrier a été condamné à la prison à perpétuité pour meurtre au deuxième degré sur son frère, sans possibilit­é de libération conditionn­elle avant 10 ans. Le juge Serge Francoeur s’est donc rendu à la suggestion de la défense hier après-midi au palais de justice de Baie-comeau.

Comme l’emprisonne­ment de Toby Carrier a commencé le 1er avril 2009, il sera admissible à une demande de libération en 2019.

ADOLESCENC­E DIFFICILE

Alors qu’il rendait son jugement, le juge a souligné que Toby Carrier a rencontré plusieurs obstacles au cours de sa vie, entre autres une adolescenc­e difficile et des troubles psychologi­ques, comme une dépression et un trouble de personnali­té limite.

Le juge a aussi évoqué le passé sans antécédent criminel et sans épisode de violence de Toby Carrier.

Le jury avait fait une recommanda­tion unanime de 10 ans de pénitencie­r avant que Toby Carrier puisse faire une demande de libération conditionn­elle, autre facteur pris en compte par le juge.

Après son premier procès, Toby Carrier avait été condamné à la prison à vie sans possibilit­é de libération avant 14 ans. Il aura donc gagné son point et pourrait ainsi être libéré quatre ans plus tôt. La Couronne demandait que le meurtrier ne puisse sortir avant au moins 14 ans.

RÉACTIONS

De son côté, la Couronne a fait peu de commentair­es, mais a soulevé l’intention d’analyser la décision. « Nous avons 30 jours pour analyser la décision du juge et voir si nous allons en appel. C’est une possibilit­é », indique Me Guy Loisel, procureur de la Couronne.

La défense se dit très satisfaite de la décision du juge. « On a là un jugement où le juge prend en compte le pardon des victimes à leur fils. La décision du juge est très étoffée et c’est normal de prendre en compte cet élément dans la décision », a commenté Me Véronique Robert, l’avocate de Toby Carrier.

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TOBY CARRIER Emprisonné

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