Le Journal de Quebec

Un ex-entraîneur utilisait de faux comptes de femmes pour leurrer ses victimes

- NICOLAS SAILLANT

Un ex-entraîneur de hockey qui utilisait de faux comptes de mères de joueurs pour inciter les jeunes à se masturber devant lui, via Facetime, a plaidé coupable à des accusation­s de leurre informatiq­ue contre trois mineurs.

Keven Pinard-bédard, un ex-entraîneur de niveau midget à l’associatio­n de hockey Québec-centre, était proche de ses joueurs au point d’avoir plusieurs discussion­s avec eux sur Facebook. Sauf que l’homme de 26 ans, qui commençait ses conversati­ons avec des jeunes âgés de 13 à 15 ans en parlant de hockey, faisait ensuite bifurquer la discussion vers des sujets plus personnels.

« DÉFI DE MASTURBATI­ON »

De fil en aiguille, l’accusé amenait sur la table « un défi de masturbati­on », demandant aux deux victimes de se rendre sur Facetime en même temps que lui pour compléter le défi. Pinard-bédard demandait aussi aux victimes de montrer des parties de leur corps, mais celles-ci, mal à l’aise, n’ont pas acquiescé à la demande.

L’ex-entraîneur a poussé son stratagème encore plus loin avec une troisième victime, avec qui il avait une « relation privilégié­e », au point de l’appeler « son frère ». Affirmant que des femmes d’âge mûr s’intéressai­ent à l’adolescent, Pinard-bédard a créé trois faux comptes Facebook avec des profils de mères de joueurs de l’équipe.

Il demandait ensuite à sa victime de se connecter à ces comptes. Une fois en ligne sur Facetime, la victime se trouvait devant un écran noir alors que l’interlocu- teur n’était nul autre que son entraîneur.

PREMIÈRE PLAINTE

Keven Pinard-bédard demandait ensuite au jeune de se masturber et de lui montrer des parties de son corps. Ce n’est toutefois qu’après le dépôt d’une première plainte de leurre que le jeune homme a compris qu’il avait été floué.

Un rapport présentenc­iel et sexologiqu­e a été demandé dans le dossier. Keven Pinard-bédard reviendra donc en janvier pour connaître sa peine.

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