Le Journal de Quebec

Le suspect d’agression à L’UL ira à L’UQAR

Il est accusé de 12 chefs d’introducti­on par effraction et d’agressions sexuelles

- ÉLISA CLOUTIER

L’ex-étudiant de l’université Laval accusé d’une vague d’agressions dans une résidence pourra étudier à L’UQAR, campus de Lévis, cet automne.

Thierno-oury Barry, accusé de 12 chefs d’introducti­on par effraction et d’agressions sexuelles pour être entré dans plusieurs chambres de filles du pavillon Alphonse-marie-parent, était de retour en cour, hier matin, pour demander un changement aux conditions de sa liberté.

Après avoir été arrêté à la fin du mois d’octobre 2016, 10 jours après les faits, l’étudiant avait été libéré sous condition.

Le jeune homme, qui doit être accompagné de l’un de ses parents dès qu’il sort de chez lui, voulait modifier ses conditions de remise en liberté. Il a alors informé le tribunal qu’il avait été accepté à l’université du Québec à Rimouski, campus de Lévis.

LA JUGE TRANCHE

Le procureur de la Couronne s’est opposé à la modificati­on, ce pour quoi la juge a dû trancher la question. Les raisons évoquées sont toutefois frappées d’une ordonnance de non-publicatio­n.

Ainsi, la juge a reconduit la condition selon laquelle Barry doit être accompagné de son père ou de sa mère, que ce soit à l’intérieur ou en dehors de son appartemen­t du secteur Quatre-bourgeois. Or, l’étudiant pourra maintenant se rendre seul à l’université pour ses cours ou « tâches scolaires reliées ».

Outre cette modificati­on, les conditions de ne pas sortir du Québec, de ne pas se trouver sur les terrains de l’université Laval et de ne pas communique­r avec les victimes demeurent. Barry avait aussi été dépossédé de ses deux passeports – guinéen et français – au moment de sa remise en liberté en novembre dernier.

Informée de la situation, la secrétaire générale de L’UQAR campus de Lévis admet que la situation est « particuliè­re » et que rien ne sera pris à la légère. L’accusé pourra se rendre à l’université avec ou sans accompagna­teur, selon les exigences du juge.

LA SÉCURITÉ « UNE PRIORITÉ »

À l’heure actuelle, Thierno-oury Barry doit répondre à des exigences scolaires avant d’être accepté officielle­ment au sein de l’établissem­ent. « Nous pouvons parler d’accommodem­ent raisonnabl­e. S’il n’est pas possible de donner l’enseigneme­nt dans un contexte normal, on ne pourra pas y donner suite, mais selon l’informatio­n que j’ai, ce sera possible », mentionne Élise Lacoursièr­e, précisant que la sécu- rité de la clientèle et des professeur­s sera « une priorité ». « Tous les éléments de l’ordonnance qui sont pertinents pour protéger nos enseignant­s ou l’entourage seront communiqué­s à qui de droit », a-telle conclu.

Finalement, il doit toujours se présenter au poste de police de Sainte-foy une fois par semaine.

Les présumées agressions de Thierno-oury Barry dans la nuit du 15 octobre dernier au pavillon Alphonse-marie-parent avaient provoqué une onde de choc à Québec. Quatre plaignante­s de 18 à 20 ans avaient été victimes d’une agression sexuelle alors que d’autres plaignante­s avaient reçu la visite d’un intrus dans leur chambre.

L’étudiant de 19 ans avait été expulsé de l’université Laval après son arrestatio­n.

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PHOTO D’ARCHIVES Thierno-oury Barry avait été arrêté 10 jours après les faits allégués.

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