Les conservateurs déçus de l’abandon de Pacific Northwest LNG
OTTAWA | Le Parti conservateur se désole de l’abandon d’un gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de 36 milliards $ en Colombie-britannique et blâme en partie le gouvernement Trudeau pour ce dénouement.
Selon le député Mark Strahl, l’abandon du projet « reflète des changements sur le marché de l’énergie, mais aussi une tendance inquiétante où les investisseurs ont de moins en moins confiance envers le Canada comme endroit favorable où investir » dans ce secteur.
Le pétrolier malaisien Petronas a annoncé mardi l’abandon de son projet de construction de deux terminaux pour exporter du gaz liquéfié à partir de la côte Ouest canadienne.
L’entreprise a expliqué que « la chute des prix ainsi que les changements dans l’industrie de l’énergie » ont eu raison du mégaprojet.
Ce revirement de situation survient moins d’un an après que le gouvernement Trudeau eut approuvé l’investissement.
« Une fois le projet approuvé, c’est au promoteur de décider de la suite des choses », tient à rappeler un porte-parole du ministre des Ressources naturelles, Alexandre Deslongchamps.
« CONDITIONS DU MARCHÉ »
Une analyse que partage le Nouveau Parti démocratique.
Selon le député québécois Robert Aubin, la décision de Petronas est « basée sur les conditions du marché et le faible prix mondial du gaz naturel liquéfié ».
Les libéraux doivent donc, selon lui, prendre acte de la situation et investir « davantage dans les énergies renouvelables ».
Le Canada produit beaucoup plus de gaz naturel qu’il n’en faut pour répondre à la demande au pays et il ne peut plus compter sur les ÉtatsUnis pour absorber l’excédent.
Cela a poussé les producteurs canadiens à s’intéresser à l’exportation du combustible par bateaux spéciaux à l’étranger sous forme liquide.