« On a fait nos devoirs, qu’on parle de la course maintenant »
Le maire Denis Coderre inaugure le site du premier eprix de Montréal
Denis Coderre a su rallier bon nombre de médias hier à l’occasion de l’ouverture du site du premier eprix de Montréal où auront lieu les deux courses de Formule électrique en fin de semaine.
Pendant que les équipes de FE s’affairaient à déballer les caisses de matériel et à entreprendre l’assemblage des monoplaces, le maire de Montréal a voulu démontrer aux journalistes qu’il était maintenant temps de passer à un autre sujet que celui qui alimente les discussions depuis plus de deux semaines, à savoir toute cette grogne entourant la tenue de cet événement.
« Vous êtes à même de le constater, a-t-il indiqué dans les paddocks aménagés sur le stationnement de Radio-canada, que la FE s’active à Montréal. Qu’il y a déjà beaucoup de fébrilité. Moi, je n’ai rien à cirer de tout ce qui est écrit dans les journaux. Si on avait écouté les critiques, Jean Drapeau n’aurait jamais fait Expo 67. »
BUEMI OU DI GRASSI ?
« L’important pour moi, c’est l’événement qui prend forme devant vous aujourd’hui, a-t-il souligné. Ça sera spectaculaire et merveilleux. Vous pouvez me parler de sport également, a-t-il suggéré pendant la période de questions. Qui de Sébastien Buemi ou de Lucas di Grassi va gagner le championnat en fin de semaine?
« Nous, on a fait nos devoirs, qu’on parle de la course maintenant, a-t-il renchéri. Ce sera une carte postale supplémentaire pour Montréal. Plus de 20 millions de personnes vont regarder ça ce week-end.
« On parle en bien de notre circuit, de son parcours inédit. On me dit qu’il y aura beaucoup de dépassements. Ce sont les pilotes qui l’ont dit. Cette course va avoir beaucoup de cachet. »
« LES PROST ET MONTRÉAL, ÇA VA BIEN ENSEMBLE »
Coderre a aussi tenu à réagir aux propos formulés par le légendaire Alain Prost dans Le Journal d’hier, selon lesquels la course aurait pu être présentée au circuit Gilles-villeneuve.
« Prost a dit qu’on aurait pu utiliser le tracé de l’île Notre-dame. Vous lui poserez la question. La réalité, c’est qu’il aurait fallu changer la configuration du circuit Gilles-villeneuve à gros prix. On ne voulait pas d’une course près de Montréal, mais bien à Montréal. C’est une formule urbaine.
« D’ailleurs, quand on lit ses déclarations dans Le Journal, il n’y a pas de contradiction ni de désaccord entre lui et moi. La FE et la F1 sont deux disciplines différentes. C’est un choix qui a été discuté, mais c’était clair dès le début que la course aurait lieu au centre-ville.
« Les Prost et Montréal, ça va bien ensemble. J’ai d’excellentes relations avec la famille. J’aime bien le fils d’alain, Nicolas, qui avait gagné à Miami quand je me suis rendu là-bas il y a trois ans. C’est un candidat à la victoire. » L’entourage de Prost a aussi trouvé la manchette exagérée hier matin, tout en ne niant pas les propos qui ont été rapportés par l’auteur de ces lignes. « Oui, la course aurait pu être présentée au circuit Gilles-villeneuve, mais jamais il n’a été question de cette décision de courir au centre-ville. »