Les défis de la Formule E
Au moment où la Formule E envahit le circuit urbain aménagé dans certaines rues de la métropole, plusieurs s’interrogent sur la rentabilité de l’événement et sur le nombre de spectateurs que l’événement saura rallier.
Chose certaine, les fanatiques de la Formule 1 qui convergent vers le circuit Gilles Villeneuve chaque année lors de la présentation du Grand Prix du Canada risquent de ne pas être au rendez-vous si l’on tient compte de leurs impressions de la Formule E glanées ça et là. Première objection : le bruit quasi inexistant de leur mécanique et une brochette de pilotes pas très connus.
LE BRUIT DU MOTEUR
Le bruit des moteurs joue effectivement un rôle majeur dans l’appréciation du spectacle. Ce n’est toutefois pas la seule chose qui manque à la Formule E, dont l’intérêt ne sera rehaussé que le jour où l’on pourra assister à une lutte entre divers manufacturiers, comme c’est le cas en Formule 1. La lutte entre Ferrari et Mercedes ou encore Williams et Red Bull double l’intérêt du spectateur, qui a non seulement ses pilotes préférés, mais aussi son constructeur favori.
L’absence de marques en Formule E est, selon moi, une grave lacune qui pourrait être comblée par la création d’un championnat qui mettrait aux prises tous les manufacturiers d’autos électriques, avec des voitures illustrant leur maîtrise et leur progrès, dans la mise au point de prototypes capables de participer à la lutte pour l’électrification des transports.
Mieux encore, les voitures pourraient ressembler à des modèles de série, comme c’est le cas en Nascar, même si les autos en piste sont bien loin du modèle de série qu’elles affichent.
L’intérêt pour la Formule E ferait ainsi un pas de géant vers la mise au point d’une technologie de pointe dans le domaine.
Imaginez un peu une grille de départ alignant des Nissan, des Chevrolet, des Ford, des Tesla, des Volkswagen et toutes les marques qui voudraient bien se donner la peine de participer pleinement à l’électrification des transports. Les estrades seraient pleines. Alors, au boulot, messieurs les ingénieurs.
L’absence de marques est selon moi une grave lacune