Le Journal de Quebec

QUELQUES EXEMPLES DE CRIMES ET D’INFRACTION­S

ALLÉGATION­S D’AGRESSION

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√ La Société de l’aide à l’enfance d’ottawa intervient régulièrem­ent auprès de parents diplomates et leurs enfants à la suite de dénonciati­ons d’agressions potentiell­es. Uniquement entre mars et juin 2017, la SAE a reçu quatre alertes impliquant des familles de diplomates, dont une si urgente que l’organisme a dû intervenir le jour même. √ Dans d’autres cas, la police doit intervenir dans le cadre de violence conjugale alléguée. En mars, la GRC a répondu à un appel impliquant un agent diplomatiq­ue à Ottawa qui avait déjà été accusé de violence conjugale par le passé.

CONDUITE DANGEREUSE

Les agents étrangers ne sont pas généraleme­nt assujettis aux amendes et sanctions des Codes de la sécurité routière provinciau­x. √ Cet été, la police soupçonnai­t un attaché politique d’ambassade à Ottawa de conduite dangereuse qui aurait causé un important accident impliquant plusieurs véhicules. Le Bureau du protocole a demandé au gouverneme­nt de l’employé de lever son immunité diplomatiq­ue, mais n’a toujours pas reçu de réponse. √ En 2016, les policiers ont arrêté un diplomate d’un consulat montréalai­s qui roulait à plus de 50 km/h au-dessus de la limite légale et voulaient l’accuser de participat­ion à une course de rue. Ils devaient toutefois attendre que son immunité soit levée.

VOLS DE PASSEPORTS

Les passeports canadiens ne sont pas seulement prisés par certaines personnes à l’extérieur du pays. Il arrive même que des agents diplomatiq­ues étrangers soient pris en flagrant délit. √ Au printemps 2016, le Bureau du protocole a dû rappeler à tous les agents diplomatiq­ues au Canada quelle était la procédure légale pour obtenir un passeport canadien après avoir découvert qu’un diplomate étranger en avait acquis un de façon « illégitime » pendant son séjour au pays.

TRAFIC HUMAIN

√ À l’été 2016, la police d’ottawa soupçonnai­t qu’un membre d’une ambassade faisait du trafic humain. Une plainte alléguait le sous-paiement d’employés qui travaillai­ent un nombre d’heures impensable, qui manquaient de nourriture et de soins et qui subissaien­t des abus physiques et verbaux. Une personne s’est même plainte d’avoir été embarrée dans sa chambre à la fin de son quart de travail pour l’empêcher de quitter le site. √ Dès mars 2016, Ottawa a décelé de nombreux abus dans des résidences diplomatiq­ues et consulaire­s à Montréal après des entrevues avec une vingtaine de domestique­s. Parmi celles-ci, le Bureau du protocole a décelé des conditions de travail inacceptab­les et de nombreuses infraction­s criminelle­s.

COMPTES IMPAYÉS

Certains consulats et ambassades sont de véritables cancres quand vient le moment de payer leurs factures. √ En juin, le Bureau du protocole rapportait qu’une mission diplomatiq­ue devait près de 300 000 $ à la Ville d’ottawa pour des taxes municipale­s et des factures d’eau impayées. √ Au printemps, des rapports indiquaien­t qu’une ambassade devait plus de 10 000 $ en salaire et avantages sociaux impayés à ses employés. √ En mars 2016, l’hôpital Sainte-justine s’est plaint à Ottawa d’un employé d’un consulat montréalai­s qui lui devait toujours 10 000 $. Trois mois plus tard, cette personne leur devait encore plus de 6000 $. √ En 2015, un propriétai­re d’immeuble s’est plaint qu’une ambassade lui devait plus de 23 000 $ en loyer et frais impayés.

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