Incendie d’une rare violence
Des dizaines de pompiers et des citoyens en renfort pour éviter le pire
Les pompiers de Lévis ont combattu pendant plus de trois heures, hier après-midi, le plus gros incendie de l’année sur leur territoire.
Le brasier a ravagé un immeuble de six logements, jetant une dizaine de personnes à la rue.
L’incendie n’est pas mortel, grâce au travail colossal de 36 pompiers et l’intervention de citoyens.
Un locataire a grandement remercié une courageuse et trois bons samaritains qui l’ont aidé à échapper aux flammes en lui tendant une échelle alors qu’il était prisonnier sur son toit, quelques minutes après que l’incendie eut éclaté, vers 13 h.
En visite chez son père, Julie Labbé n’a pas hésité une seconde à venir en aide à l’homme d’une trentaine d’années lorsqu’elle a vu la fumée dans l’immeuble. « Il est sorti par sa fenêtre puisque les flammes s’en venaient très vite. Si nous n’avions pas été là, il aurait dû sauter », raconte celle qui est intervenante dans une maison pour délinquants à Victoriaville.
« ÇA VA SAUTER ! »
Avant l’arrivée des pompiers, la jeune femme a fait évacuer quelques voisins, alors qu’une bonbonne de propane, en bordure de l’immeuble, menaçait d’exploser. « Il y avait du monde, derrière, qui prenait des photos. Je leur ai dit de partir plus loin parce que ça allait sauter, et heureusement, parce que ç’a pété solide et il y avait des débris qui ont revolé jusqu’en face de la maison », indique-t-elle.
Une dizaine de voisins ont dû être évacués. Les résidents de l’immeuble ont pour leur part été pris en charge par la Croix-rouge.
Une dizaine de résidents du secteur ont perdu l’électricité pendant une bonne partie de la journée en raison de l’importante intervention des pompiers. L’un d’entre eux a par ailleurs dû être transporté dans un centre hospitalier après avoir subi un coup de chaleur. Il n’y a eu aucun autre blessé.
CINQUIÈME ALARME
Une cinquième alarme a été nécessaire. Du rarement vu à Lévis, selon le chef des opérations du Service de protection contre l’incendie, François Dubé. « C’est la première fois cette année qu’on a une cinquième alarme. Ç’a été compliqué et très violent, étant donné que c’est un vieux bâtiment », a-t-il indiqué tandis que les pompiers s’affairaient à éteindre les derniers foyers d’incendie secondaires, hier en fin d’après-midi.
Les flammes ont également endommagé légèrement une résidence voisine et ont détruit un garage, que les pompiers ont dû jeter à terre.
Datant des années 1940, l’immeuble du 2291, rue Dollard était un ancien bâtiment agricole ayant notamment abrité un poulailler. Il avait par la suite été transformé en immeuble de logements.
Une enquête est en cours pour faire la lumière sur les circonstances de l’incendie. Aucune avenue n’est écartée.