On veut des vedettes !

Ceci n’est pas une chronique sur Donald Trump, mais il illustre parfaitement ma théorie : la vedette vend plus que mieux et lave plus blanc que blanc.

Si Trump n’avait pas affiché ses « talents » de gestionnaire à l’émission The Apprentice, une télé-réalité sur le monde des affaires sans lien avec le monde réel, s’il n’avait pas été riche, 63 millions d’électeurs américains (sur 250 millions) n’auraient peut-être pas voté pour un politicien aussi hors-norme.

Mais voilà, il les avait convaincus de sa vision, de sa poigne, de son amour des gens ordinaires.

Avec un type comme lui au pouvoir, les fonctionnaires allaient marcher les fesses serrées. Les immigrants aussi. Et tout le monde deviendrait riche.

Oubliant que ce n’était qu’une téléréalité. Ces jours-ci, Trump préfère humilier publiquement son secrétaire d’état à la Justice Jeff Sessions, son plus grand supporteur, en espérant qu’il démissionne plutôt que d’avoir à le congédier. Quelle lâcheté !

Il les avait convaincus de sa vision, de sa poigne, de son amour des gens ordinaires

CAUCHEMAR, MAUVAIS SORT

J’ai fait un rêve hallucinant : après avoir lu un article sur le rôle de la célébrité au 21e siècle, j’ai rêvé que Kim Kardashian, la pulpeuse et impudique vedette de la série de télé-réalité Keeping up with the Kardashians devenait la première femme présidente des États-unis.

Malade ? Pas tant que ça. Son beaupère/belle-mère, l’athlète olympique Bruce Jenner, vedette des Jeux de Montréal, devenu la transgenre Kathleen Jenner, réfléchit à la possibilité de se présenter aux élections sénatoriales en 2018.

Madame Jenner est une autre célébrité républicaine.

Tout comme le rocker-rapper Kid Rock, l’ex-mari de Pamela Anderson, qui, s’il fait le saut en politique comme il le laisse planer, pourrait devenir sénateur du Michigan en 2018.

Kid Rock, ou Robert Ritchie, sacre comme un charretier, projette une image de redneck et traîne un passé violent. Qu’importe. Il est célèbre et il domine les sondages.

PAS TOUJOURS UN DÉSASTRE

Pour bien des Américains, Ronald Reagan a été l’un des plus grands présidents des États-unis. Le bellâtre des films de série B ne s’en est pas trop mal sorti en fin de compte. Son rôle de premier plan dans la mort du communisme est indéniable. Mais il savait s’entourer de gens compétents et écouter leurs conseils.

Et il avait de la classe. À l’époque, la célébrité n’excusait pas tout.

Arnold Schwarzenegger a troqué son titre de Monsieur Univers pour star d’hollywood et de star d’hollywood pour gouverneur républicain de la Californie. Il devait avoir plus à offrir que ses biceps, car, devenu grand défenseur de l’environnement, il a été réélu pour un second mandat.

LA VEDETTE VEND LE POLITICIEN

Je regardais les photos du maire Coderre béat devant l’actrice américaine Kate Upton au Grand Prix de formule E. Tout le monde attendait Di Caprio, mais ce sera pour une prochaine fois, si prochaine fois il y a.

Le maire, qui n’avait pas de temps pour les journalistes locaux cette semaine, semblait fasciné par les propos de la blonde vedette américaine, plus connue pour sa poitrine que pour sa filmographie composée à 100 % de navets.

Au fait, a-t-elle été payée pour être au Grand Prix ? Si oui, combien ?

Dites-moi, chers lecteurs, quelle célébrité d’ici aimeriez-vous voir se lancer en politique ?