Nouveau test d’interception de missile réussi
WASHINGTON | (AFP) Les États-unis ont testé avec succès, hier, l’interception d’un missile balistique à portée intermédiaire dans un contexte de crise avec la Corée du Nord, qui a tiré vendredi un engin intercontinental et affirme pouvoir atteindre désormais le territoire américain.
Le président américain, Donald Trump, avait prévenu samedi qu’il ne permettrait plus à la Chine de « ne rien faire » face à la Corée du Nord, qui a surenchéri, hier, en assurant qu’elle riposterait en cas de provocations militaires de Washington.
Le test du missile intercontinental (ICBM) « est cette fois-ci destiné à envoyer un sévère avertissement aux États-unis, qui multiplient les remarques insensées, agitent frénétiquement des sanctions et une campagne visant à faire pression » sur Pyongyang, a déclaré le ministère des Affaires étrangères nord-coréen dans un communiqué.
PORTÉE INTERMÉDIAIRE
Les États-unis ont pour leur part lancé, hier, d’un avion-cargo C17 au-dessus du pacifique, un missile qui a été intercepté par le système Thaad (Terminal High Altitude Area Defense) basé en Alaska, a précisé l’agence responsable de la lutte antimissile (MDA).
De son côté, la Corée du Sud a annoncé, après le tir nord-coréen, qu’elle allait accélérer le déploiement du Thaad sur son territoire, s’attirant une sévère mise en garde de Pyongyang ainsi que de Pékin, qui y est farouchement opposé.
Le Thaad n’est pas conçu pour intercepter un missile balistique intercontinental. L’armée américaine compte pour cela sur un autre système, GMD (Ground-based Midcourse Defense), installé en Alaska ainsi qu’en Californie.
Les experts estiment que Pyongyang est maintenant capable d’atteindre la côte est américaine.