Di Grassi couronné
Le pilote brésilien confirme son championnat dans les rues de Montréal
Après deux saisons frustrantes où il a perdu le titre en fin de calendrier, Lucas di Grassi s’est finalement racheté en remportant hier à Montréal le Championnat de Formule électrique.
La troisième saison de cette jeune série aura donc été la bonne pour le pilote brésilien âgé de 32 ans, classé au septième rang à l’issue d’une épreuve finale beaucoup moins animée que la veille et gagnée par le Français Jean-éric Vergne.
« Je vais le savourer, ce titre, s’est-il exclamé à sa sortie de voiture. Il y a deux ans, je me suis battu jusqu’à la fin même si on m’avait disqualifié alors que je menais une course. La même situation s’est répétée l’année passée.
« Et enfin, aujourd’hui (hier), je suis parvenu à l’emporter. Cette saison a été la plus dure pour nous. J’ai notamment dû participer à une course avec une fracture à un péroné.
« Ce titre signifie beaucoup pour moi. La course a été difficile aujourd’hui (hier). Nous n’avons pas adopté la bonne stratégie, mais nous sommes parvenus à mener la voiture à bon port.
« J’ai été vice-champion du monde en endurance, en FE et notamment en GP2, il fallait bien que je gagne enfin », a dit celui qui ne sera plus considéré comme l’éternel deuxième.
Di Grassi succède à Sébastien Buemi, champion de la FE en 2016 et seul pilote du plateau qui pouvait l’inquiéter.
Le Suisse s’était présenté à Montréal, avant la tenue des deux dernières courses de la saison, avec une avance de 10 points au classement des pilotes, mais une disqualification – pour voiture non conforme – samedi est venue tout gâcher.
Malgré un écart de 18 points avec le Brésilien, Buemi n’avait certes pas jeté l’éponge, mais ses espoirs se sont envolés hier lorsqu’un accrochage avec Antonio Felix da Costa, après le signal du départ, a signifié une halte prématurée dans les puits à la fin du deuxième tour.
Classé finalement 11e hier, il a concédé 24 points au nouveau champion.
EN QUEUE DE POISSON
« Ma saison s’est bien mal terminée, a avoué Buemi. Il faut accepter ce résultat final décevant et espérer que ça ira mieux l’an prochain. »
Le pilote de 28 ans n’a pas voulu insister sur le fait que les deux courses ratées à New York, pour disputer une course d’endurance en Allemagne, lui ont fait très mal.
Et c’est probablement à ce moment qu’il a perdu le championnat, pas à Montréal en fin de semaine. Avant son absence dans la « Grosse Pomme », Buemi avait remporté six victoires en huit départs.
Brillant samedi en accédant à la deuxième marche du podium, Vergne a fait encore mieux le lendemain en remportant cette épreuve finale devant Felix Rosenqvist et Jose Maria Lopez.
« Montréal m’a toujours souri, a fait valoir Vergne. C’est ici que je signe ma première victoire en FE et c’est aussi à Montréal que j’ai obtenu mon meilleur résultat en F1. »
Le Français, qui compte trois participations au Grand Prix du Canada, avait rallié l’arrivée en sixième place en 2013.
LE BILAN AUJOURD’HUI
Croisé dans les paddocks en fin de journée, Denis Coderre, évidemment très souriant, a préféré attendre à aujourd’hui pour dresser le bilan de cette première aventure de la FE.
« Je veux laisser la place à tous les pilotes qui ont donné un très beau spectacle sur la piste, a indiqué le maire de Montréal. On a tout eu pour nous, incluant le beau temps. Les intervenants de la FE sont très heureux, autant que tous ceux qui sont venus sur le site. « Ça prend une première fois et je pense que c’est mission accomplie. »