Stroll termine au 14e rang, Vettel l’emporte
Le Finlandais Kimi Räikkönen joue les gardes du corps pour le pilote allemand de Ferrari
AGENCE QMI | Le Québécois Lance Stroll a terminé au 14e rang du Grand Prix de Formule 1 de Hongrie remporté par l’allemand Sebastian Vettel, hier à Budapest.
Stroll n’a jamais été dans le coup, surtout en raison de mauvais résultats en qualification. Le pilote de Williams s’est élancé au 17e rang après avoir été incapable de se tailler une place en Q2 la veille.
« Ce fut une course ennuyante, je conduisais seul tout le temps et il ne s’est pas passé grand-chose, a-t-il admis sur le site internet de son écurie. Je n’avais pas le rythme nécessaire pour demeurer avec les autres et j’ai surchauffé les freins arrière. Nous avons fini à peu près là où nous avions commencé et on s’y attendait. »
« Le week-end a été difficile, mais les prochaines pistes – Spa-francorchamps et Monza – devraient être plus favorables pour notre voiture, a-t-il ajouté. Nous sommes rendus à mi-chemin de la saison et je me sens différent, comparativement au début de la campagne en Australie. […] Chaque fin de semaine, je deviens un meilleur pilote avec l’acquisition de plus d’expérience. Je profiterai de ce répit pour recharger mes batteries et faire beaucoup d’entraînement. »
MERCI À RÄIKKÖNEN
En remportant le Grand Prix de Hongrie, Sebastian Vettel a repris un peu d’avance en tête du championnat, mais l’allemand, victime de soucis mécaniques, peut remercier son équipier finlandais Kimi Räikkönen, qui l’a protégé de la menace des Mercedes.
Cette victoire de Vettel en Hongrie lui permet de devancer de quatorze points le Britannique Lewis Hamilton, quatrième hier, alors que la F1 va faire une longue pause estivale avant le prochain Grand Prix en Belgique, à la fin août.
Il s’agit du 46e succès en carrière pour l’allemand, qui a donc à la fois dû lutter contre une direction capricieuse et béné- ficié de l’aide de Räikkönen, plus rapide, mais qui a contenu Lewis Hamilton en fin de course.
« Ce n’était pas facile, car après 10 tours la direction partait un peu dans tous les sens », a expliqué le quadruple champion du monde.
« Même si, vers la fin, c’est revenu un peu, j’ai pendant une longue partie de la course été contraint d’éviter les vibreurs pour ne pas abîmer encore plus la voiture », a-t-il ajouté.
L’allemand, satisfait que Ferrari ait tiré comme prévu le meilleur du tourniquet hongrois, reste mesuré.
Surtout que si Vettel a remporté 10 de ses 11 dernières courses débutées en pole, ce succès doit beaucoup à un garde du corps d’un genre un peu spécial.
KIMI GARDE DU CORPS
Qu’il s’agisse de signer de rares autographes ou d’échanger avec les ingénieurs, Räikkönen est, au choix, grognon, bougon ou renfrogné.
Mais en observant sa performance d’hier, on comprend pourquoi Vettel insiste pour garder le Finlandais de 37 ans comme équipier la saison prochaine.
Il n’a pas remporté sa première victoire depuis l’australie en 2013, mais il a amélioré son record de podiums en Hongrie (8 désormais). « Nous avons gagné en équipe et c’est le plus important », a-t-il sobrement commenté.
Après le minipsychodrame de Monaco, où il avait considéré que la victoire aurait dû lui revenir, le champion du monde 2007 semble désormais déterminé à offrir à Vettel le titre des pilotes, à défaut de décrocher celui des constructeurs pour la Scuderia.
Chez Mercedes, la bonne entente règne aussi : Bottas a laissé passer Hamilton au 46e tour pour qu’il attaque les Ferrari et l’anglais a sportivement cédé sa troisième place à son équipier, juste avant la ligne, abandonnant dans l’opération trois points qui pèseront peut-être lourd en fin de saison.