André Drolet encense la possible candidature d’éric Tétrault
Pendant que les partis d’oppositions fourbissent leurs armes, pour le député de Jean-lesage, André Drolet, il ne fait nul doute qu’éric Tétrault ferait un bon candidat libéral dans Louis-hébert, circonscription laissée vacante depuis le départ de Sam Hamad.
« C’est encore une rumeur pour moi », a indiqué d’entrée de jeu M. Drolet, lorsque questionné à propos de la candidature pressentie dans Louis-hébert.
« Je le connais », a toutefois souligné le député de Jean-lesage, qui à titre d’adjoint parlementaire de la ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, a côtoyé M. Tétrault. Ce dernier est président des Manufacturiers et Exportateurs du Québec depuis 2014.
« Il vient de votre milieu, du domaine journalistique, il a fait de la politique, il a fait de l’entreprise privée, a fait valoir M. Drolet. Il y a un bagage en arrière de ce monsieur-là qui d’après moi, oui, concorde très bien avec un rôle de député. »
LIENS CONTROVERSÉS
Du côté des partis d’opposition, la candidature n’étant pas encore confirmée officiellement, personne n’ose encore trop se mouiller.
Sous le couvert de l’anonymat, toutefois, plusieurs pointent du doigt la proximité qu’a entretenue au cours des dernières années M. Tétrault avec des personnalités politiques controversées.
M. Tétrault a notamment été secrétaire de presse du ministre fédéral Alfonso Gagliano (scandale des commandites), de 2000 à 2002.
Selon une source, il s’agirait d’un « digne représentant de l’ère Charest » dont Philippe Couillard cherche pourtant à se détacher.
M. Tétrault a été directeur des communications du premier ministre Jean Charest, de 2008 à 2010. Il avait auparavant été embauché en 2007 comme directeur du cabinet de Jacques Dupuis, alors ministre de la Sécurité publique.
TERREBONNE
M. Tétrault a aussi laissé sa marque à Terrebonne, de 2004 à 2007, comme directeur adjoint au cabinet du maire Jean-marc Robitaille.
M. Robitaille, qui dirigeait la ville depuis 1997, a démissionné l’an dernier après s’être retrouvé, comme son directeur de cabinet, Daniel Bélec, dans la mire de l’unité permanente anticorruption, sans qu’aucune accusation soit déposée contre eux.
À Terrebonne, certains élus municipaux se souviennent d’un homme discret, mais compétent. Déjà à l’époque, il était perçu comme un proche du Parti libéral du Québec, selon un conseiller municipal qui n’a pas souhaité être nommé.
Selon le conseiller Frédéric Asselin, M. Tétrault ne traitait pas des communications politiques, mais plutôt institutionnelles. « Il n’a aucune relation avec les allégations menées contre certaines personnes du cabinet. Il a vraiment été bon lors du court passage à la ville », croit le conseiller du district 10, qui ne sollicitera pas de nouveau mandat en novembre. — Avec Annabelle Blais, Bureau d’enquête