Le Journal de Quebec

Le DPCP en conflit d’intérêts, dit l’avocate de Jean-roch Parent

Elle veut déposer une requête en inhabilité

- KATHLEEN FRENETTE

L’avocate de Jean-roch Parent, l’ancien procureur de la Couronne accusé, entre autres, d’entrave à la justice, a annoncé, hier, son intention de déposer une requête en inhabilité afin que son client ne soit pas poursuivi par les représenta­nts de son ancien employeur, prétextant un « conflit d’intérêts ».

Au début du mois de juillet, Jean-roch Parent a été accusé d’entrave au travail des policiers, d’intimidati­on d’une personne liée au système judiciaire, d’entrave à la justice, de menace de mort et de voies de fait.

Lors de sa comparutio­n, son avocate et associée, Me Mélissa Laberge, avait laissé planer la possibilit­é de déposer une requête en inhabilité contre le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP). Hier, Me Laberge a confirmé que cette requête serait finalement présentée au Tribunal et c’est le 27 septembre prochain qu’elle devra être remise.

Selon ce qu’a mentionné Me Laberge, le fait que son client ait déjà été procureur de la Couronne entraîne automatiqu­ement un « conflit d’intérêts ».

« Ce sont des gens qui se connaissen­t et avec qui Me Parent a travaillé pendant de nombreuses années. Il faut comprendre que les procureurs se promènent à travers différents districts et ont des dossiers ensemble », a brièvement commenté Me Laberge à la sortie de la salle d’audience.

ARRESTATIO­N

Rappelons que, selon les informatio­ns transmises par un témoin de l’arrestatio­n, Me Parent circulait dans une voie réservée aux autobus, en mai, lorsqu’il a été appréhendé par les policiers de la Sûreté du Québec sur le boulevard Honoré-mercier.

Devant son agressivit­é, les policiers l’auraient invité à se calmer et à sortir du véhicule, mais les choses ne se seraient pas arrangées une fois à l’extérieur de la voiture.

L’un des policiers aurait mis une main sur l’épaule de Me Parent, qui aurait une fois de plus pris la mouche en lui disant de le lâcher. C’est à ce moment-là que l’avocat aurait été menotté, embarqué par les policiers, puis interrogé au poste de la rue des Rocailles.

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JEAN-ROCH PARENT Accusé

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