Le Journal de Quebec

Nouvelles sanctions contre le Parlement vénézuélie­n

Le président garde le cap malgré les pressions internatio­nales

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CARACAS | (AFP) Les États-unis ont infligé, hier, des sanctions financière­s au Venezuela, accroissan­t la pression alors que le gouverneme­nt du président socialiste Nicolas Maduro poursuit sa reprise en main des institutio­ns, menaçant le Parlement contrôlé par l’opposition.

Huit responsabl­es, dont un frère du défunt Hugo Chavez (président de 1999 à 2013), impliqués dans la récente mise en place de l’assemblée constituan­te, rejetée par une grande partie de la communauté internatio­nale, sont visés par ces mesures.

INACCEPTAB­LE

« Ce régime est inacceptab­le et les ÉtatsUnis se tiendront au côté de l’opposition [qui se bat] contre la tyrannie jusqu’à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique », a assuré dans un communiqué le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

« Tous les biens de ces individus sont gelés aux États-unis et les citoyens américains ont pour interdicti­on de commercer avec eux », a précisé le Trésor.

Le 31 juillet, Washington avait déjà imposé des sanctions juridiques et financière­s sans précédent contre le président Maduro, alors qualifié de « dictateur ».

Dans la matinée, le Parlement vénézuélie­n, seule institutio­n contrôlée par l’opposition, a siégé dans un climat de défiance vis-à-vis de l’assemblée constituan­te, installée au sein même du bâtiment législatif. La Constituan­te a approuvé mardi une « commission de la vérité » chargée de se pencher sur les cas de violences politiques depuis 1999 et appelée par M. Maduro à lever l’immunité des députés du camp adverse pour pouvoir les envoyer en prison.

« CHASSE AUX SORCIÈRES »

L’opposition, qui voit dans cette assemblée une tactique du président pour prolonger son mandat au-delà de 2019, redoute une « chasse aux sorcières ».

Les adversaire­s du chef de l’état, qui exigent son départ, ont reçu le soutien, mardi, de L’ONU, qui a dénoncé « un usage excessif de la force » lors des manifestat­ions, qui ont fait 125 morts en quatre mois. Le même jour, 12 pays d’amérique latine et le Canada ont condamné une « rupture de l’ordre démocratiq­ue ».

Mais rien n’y fait : le président Maduro, élu en 2013, reste sourd à ces mises en garde, s’appuyant sur le soutien crucial de l’armée et de ses quelques alliés, comme la Russie et la Chine, ses créanciers, ainsi que Cuba, la Bolivie ou encore l’équateur.

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NICOLAS MADURO Président vénézuélie­n

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