Le Journal de Quebec

L’hypothèque inversée ou l’art de se réendetter

- Emmanuelle Gril Collaborat­ion spéciale

On entend son nom depuis quelque temps déjà. Alors que les Québécois et les Canadiens boudaient l’hypothèque inversée, aujourd’hui elle prend de plus en plus d’importance parmi les outils financiers qui nous sont proposés. Mais à qui s’adresse-t-elle ? Quels sont les avantages et les inconvénie­nts de cette nouvelle venue ? LE PRINCIPE

Le principe de l’hypothèque inversée est relativeme­nt simple : en gros, votre maison se réhypothèq­ue graduellem­ent pour que vous ayez des liquidités. Vous êtes propriétai­re d’une maison entièremen­t payée et avez plus de 55 ans, alors ce produit s’offre à vous. Certaines banques vous offrent donc la possibilit­é d’un prêt sans stress de rembourser chaque mois et sans enquête de crédit quelconque ! Comment ? Les banques prennent la valeur de votre maison pour vous autoriser un prêt à une hauteur maximale de 55 % de sa valeur courante, ce qui correspond­ra au montant de votre prêt.

C’est donc un outil de financemen­t qui permet au propriétai­re d’un immeuble de toucher de l’argent sous forme de paiements forfaitair­es ou périodique­s. Et les sommes obtenues ne seront pas imposables puisqu’elles constituen­t un prêt !

JE REMBOURSE QUAND ?

En gros, les sommes prêtées devront être remboursée­s au moment de la vente de votre maison ou lorsque vous décédez.

Dans un tel plan, ce sont, la plupart du temps, les héritiers qui auront à rembourser le prêt sur la maison au moment du décès de leurs proches…

Avec des foyers qui s’appauvriss­ent de plus en plus, cet outil donne une latitude financière rapide. Mais il ne faut pas oublier que vous êtes en train de vous réendetter alors que vous avez pris tant d’années à payer cette hypothèque. De plus, vu que la dette augmentera tranquille­ment sur la propriété, vous en serez moins conscient et l’endettemen­t augmentera plus vite que vous ne le pensez !

Si vous pouvez améliorer vos finances sans avoir recours à un nouvel endettemen­t de votre résidence, vous conservere­z un patrimoine en santé. De plus, il ne faut pas négliger le fait que les coûts sont bien supérieurs à un coût d’emprunt classique, et ce sont vos héritiers qui en paieront le prix…

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