Le Journal de Quebec

La tête déjà en février

Sélection de l’équipe canadienne olympique de courte piste débute samedi à Montréal

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

MONTRÉAL | L’été est terminé. Pour les 32 patineurs engagés dans la sélection olympique de l’équipe canadienne de courte piste qui débute samedi à Montréal, leur tête les projette déjà à Pyeongchan­g en février prochain.

Beaucoup d’appelés pour peu d’élus : cinq hommes et cinq femmes obtiendron­t leur billet pour les Jeux de 2018 au terme d’une commande de cinq jours de courses réparties entre les samedi 12 et dimanche 20 août.

Puisqu’il faut régler la question, aussi bien jeter tous les espoirs des quatre dernières années en un court bloc de neuf journées et à six mois des Olympiques.

« C’est notre pire semaine en quatre ans. C’est la plus stressante et tu souhaitera­is toujours la repousser, mais il faut passer au travers de toute façon, alors faisons-la. Pour ceux qui vont se qualifier, ça va devenir une belle saison », a résumé François Hamelin, hier matin, au terme de l’entraîneme­nt à l’aréna Maurice-richard où se jouera cette pièce dramatique du mois d’août.

DEVANT TOUS LES SPORTS

Patinage de vitesse Canada devance toutes les autres fédération­s sportives du pays dans la sélection définitive de ses athlètes pour les prochains Jeux.

Dans l’univers internatio­nal de la courte piste, cette fédération précède aussi celles des autres nations qui utilisent une formule similaire de compétitio­n à l’interne, dont les États-unis avec leurs sélections prévues du 15 au 17 décembre.

« Le plus grand avantage (d’une sélection hâtive), c’est le niveau de préparatio­n que ça va nous donner pour le reste de la saison. Ça construit une énergie d’équipe. Tu sais que c’est avec cette équipe que tu vas travailler jusqu’au bout », explique Frédéric Blackburn, entraîneur-chef de l’équipe féminine.

« J’adore qu’on détermine l’équipe aussi tôt. Il y a d’autres sports qui complètent leurs sélections aussi loin qu’au mois de janvier. Ça permet de mieux se préparer mentalemen­t à l’approche des Jeux », témoigne Valérie Maltais qui, après 10 ans avec l’équipe nationale, tente de se qualifier pour ses troisièmes Jeux.

DES VACANCES ÉCOURTÉES

Une année olympique bouleverse les habitudes de la Coupe du monde de courte piste. Le nombre de rendez-vous durant la saison passe de six à quatre qui se concentren­t avant janvier, ce qui oblige cette année à devancer d’un mois la première Coupe du monde qui se tiendra à Budapest du 28 septembre au 1er octobre.

Par conséquent, tout ce qui doit se faire un mois plus tôt vaut aussi pour l’entraîneme­nt. À peine deux semaines après les championna­ts du monde, c’était déjà le retour au boulot le 26 mars pour les prétendant­s olympiques. Pour François Hamelin, qui est devenu papa le 1er juillet, ça donne un été doublement différent des autres.

« Mon nouveau rôle de père fait en sorte que j’ai plus de hauteur devant tout ça. Je sais que ça va être difficile de me qualifier comme ça l’avait été pour mes deux autres Jeux (2010 et 2014), mais je me plais à croire que j’y ai encore ma place », assure le vétéran de 30 ans.

 ??  ?? Les patineurs de l’équipe canadienne de courte piste complètent leur préparatio­n en vue des sélections olympiques qui débutent samedi, dont Valérie Maltais, qui tentera de se qualifier pour ses troisièmes Jeux. PHOTOS JOËL LEMAY, AGENCE QMI
Les patineurs de l’équipe canadienne de courte piste complètent leur préparatio­n en vue des sélections olympiques qui débutent samedi, dont Valérie Maltais, qui tentera de se qualifier pour ses troisièmes Jeux. PHOTOS JOËL LEMAY, AGENCE QMI
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