Le Journal de Quebec

Shapovalov, un nom à éliminer

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Denis Shapovalov, un nom que Rafael Nadal a entendu aux quatre coins du parc Jarry, hier, et qu’il devra éliminer de sa route, ce soir. Si bien que bien peu de questions ont porté sur sa victoire. Elles portaient majoritair­ement sur son adversaire de troisième tour.

À 31 ans, l’espagnol a vu d’autres jeunots et nouvelles coqueluche­s sur son chemin. Il est décidé à écrire la conclusion du conte de fées qu’a vécu Shapovalov depuis le début de la semaine sur le court central du Stade Uniprix.

Il ne cédera aucun pouce à l’étoile montante canadienne qui fait désormais cavalier seul de l’unifolié dans ce tournoi.

« Ce sera un bon adversaire. Il est combatif, il est jeune et il a beaucoup d’énergie. Je suis persuadé qu’il sera en confiance après avoir sauvé un gros match de premier tour face à Rogerio Dutra Silva et sa victoire aujourd’hui (hier) face à l’un des meilleurs joueurs au monde (Juan Martin del Potro). »

« Il va arriver en confiance et je vais lui donner mon meilleur jeu, a-t-il ensuite annoncé. Je vais jouer avec intensité et voyons ce qu’il va survenir. »

L’élève dépassera-t-il le maître ? Shapovalov a laissé savoir qu’il idolâtrait Rafa dans sa jeunesse. Reste maintenant à savoir s’il osera jouer d’audace et de toupet devant la deuxième raquette mondiale décorée de 15 tournois du Grand Chelem et 73 victoires en carrière. Hier, il avait souhaité bonne chance à del Potro en rentrant sur le court central.

On peut donc s’attendre à ce que le coeur des partisans penche d’un côté comme de l’autre. Nadal en est conscient.

« J’ai joué beaucoup de matchs sur ce court. Je sens l’appui de la foule. Je suis conscient que je vais affronter un Canadien, mais je crois qu’il y aura une belle atmosphère. »

EN FRANÇAIS

Même sans sa raquette, il a conquis les spectateur­s hier soir, les remerciant de leur appui dans la victoire dans une phrase formulée en français.

« C’est certain qu’en étant de l’île de Majorque, nous parlons presque le catalan. Ce n’est pas vraiment différent du français, donc je peux comprendre quand des francophon­es parlent tranquille­ment. Mais je ne parle que très peu en français. »

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