Cessez-le-feu conclu avec L’ELN
BOGOTA | (AFP) La Colombie a franchi une étape de plus vers la paix, hier, en signant le premier cessez-le-feu bilatéral de son histoire avec l’armée de libération nationale (L’ELN), sa dernière guérilla, dans le cadre de pourparlers visant à clore plus de 50 ans de conflit armé.
Le président Juan Manuel Santos a salué cette « grande nouvelle », estimant qu’elle « réjouira » le pape François, promoteur du processus de paix, qui est attendu demain en Colombie pour une visite de cinq jours.
« C’est le premier grand pas vers la paix avec L’ELN », a ajouté Juan Camilo Restrepo, chef de la délégation gouvernementale, lors d’une conférence de presse retransmise depuis Quito, où se tiennent les pourparlers de paix avec L’ELN.
« C’est une preuve que oui, nous pouvons changer », a pour sa part assuré Pablo Beltran, chef négociateur de la guérilla. « C’est le premier miracle de la visite du pape en Colombie », a-t-il lancé.
À Bogota, M. Santos a précisé que le cessez-le-feu « entrera en vigueur le 1er octobre » pour « une durée initiale de 102 jours, c’est-à-dire jusqu’au 12 janvier prochain, et se renouvellera dans la mesure où il sera respecté, et si les négociations avancent sur les autres points ».
GUERRE FRATRICIDE
Après l’accord historique signé en novembre avec la guérilla des FARC, aujourd’hui désarmée et reconvertie en parti politique légal, il entend parvenir à une « paix complète » pour son pays déchiré par une guerre fratricide qui a fait au moins huit millions de victimes, entre morts, disparus et déplacés.
Le chef de l’état a ajouté que « durant cette période cesseront les enlèvements, les attentats contre les oléoducs et autres hostilités contre la population civile » de la part de L’ELN, guérilla inspirée de la révolution cubaine et des idées de Che Guevara.