Des exercices remis en question
Les simulations qui visent à enseigner aux élèves quoi faire si un tireur faisait irruption dans leur école sont remises en question à la Commission scolaire de Montréal (CSDM).
De telles pratiques, que l’on appelle des « exercices de confinement barricadé », existent dans « certaines écoles » de la CSDM sans toutefois être généralisées, indique son porte-parole, Alain Perron.
LES ÉLÈVES ONT PEUR
Or, un comité a été mis en place l’an dernier pour réfléchir à la pertinence et aux impacts de ces exercices. « Des parents de mon quartier nous ont alertés quand ça s’est produit dans leur école. Ils ont vu les effets très anxiogènes que ç’a eus sur leurs enfants », raconte la commissaire indépendante Violaine Cousineau, qui est à l’origine de cette initiative.
Les travaux du comité ne sont pas encore terminés, mais selon des informations transmises en juin lors d’une séance du Conseil des commissaires, l’imposition des exercices de confinement obligatoire dans toutes les écoles est écartée pour l’instant.
Du côté de la Commission scolaire des Premières-seigneuries, à Québec, le personnel doit se livrer chaque année à un exercice de confinement, mais en l’absence des élèves, comme recommandé par le Service de police de la ville de Québec (SPVQ), indique-t-on.
À la Commission scolaire de la Capitale, ce sont les directions d’école qui décident si de tels exercices ont lieu ou non alors qu’à la Commission scolaire des Découvreurs, une formation est donnée au personnel en collaboration avec le SPVQ, mais pas nécessairement chaque année.
« SURENCHÈRE SÉCURITAIRE »
La commissaire Violaine Cousineau se questionne par ailleurs sur la pertinence de tester une barre de confinement dans des écoles.
Cet exercice contribue à une « surenchère sécuritaire », selon elle, alors que les besoins pour des services psychologiques sont criants. « Combien de jeunes se suicident plutôt que de mourir des balles d’un tireur fou? » lance Mme Cousineau.