Ils attendent un chèque de Québec depuis 2 ans
L’argent promis à une ville il y a deux ans lors d’inondations n’a pas été versé par le gouvernement
POHÉNÉGAMOOK | Une mairesse invite ses citoyens à sortir dans la rue et à se rassembler pour rappeler au gouvernement qu’ils attendent toujours après le chèque qui aidera à régler la facture liée aux inondations qui ont frappé la ville, il y a plus de deux ans.
La Ville de Pohénégamook, dans le Bas-saint-laurent, a dû emprunter elle-même les montants importants permettant de réparer les routes brisées par 100 millimètres d’eau tombés en moins de 24 heures, en juillet 2015.
Réparer les routes durablement coûte 3 millions $, mais la municipalité n’a reçu que 1 M$ en aide financière à ce jour.
Pourtant, la mairesse Louise Labonté assure qu’au deuxième jour du sinistre, l’équipe du député-ministre Jean D’amour avait dit qu’il « existait des programmes pour cela ».
INTÉRÊTS
Toutefois, avec les emprunts, les intérêts courent pour plus de 33 000 $, et si la municipalité de moins de 3000 habitants n’obtient pas d’aide du gouvernement, il y aura une augmentation du compte de taxes d’une résidence moyenne d’environ 220 $, incluant les bassins versants, et ce, pour les 20 prochaines années.
Après avoir fait une sortie remarquée le printemps dernier, Mme Labonté affir- mait avoir obtenu de Jean D’amour un espoir que le dossier se réglerait avant les récentes vacances d’été. Un montant d’environ 350 000 $ avait aussi été avancé.
« Nous avions espéré faire des travaux avant le gel. Mais nous sommes rendus à la mi-septembre et nous attendons toujours notre chèque », se désole-t-elle. Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a d’ailleurs réitéré hier que Québec travaillait actuellement avec la municipalité de Pohénégamook.
« On fait des travaux d’infrastructures, notamment pour se protéger d’inondations futures. Le gouvernement participe financièrement à la construction des infrastructures », a-t-il dit.
LONG PROCESSUS
Quand elle observe les victimes des inondations de cette année au Québec, qui sont exaspérées d’attendre depuis quatre mois, Louise Labonté se demande si le provincial ne devrait pas accélérer ses processus en cas de sinistre.
« Eux, ça fait quatre mois, imaginez, nous ça fait deux ans que nous attendons que le gouvernement tienne ses promesses. Les conséquences sont lourdes pour les populations. »
Les citoyens sont invités à se rassembler à l’hôtel de ville, dimanche, à 13 h, avec leurs parapluies, qu’il pleuve ou non, pour démontrer « que l’on doit rester prêts à faire face aux intempéries si on veut assurer notre avenir », indique la mairesse Louise Labonté.