Bon débarras
Philippe Couillard s’est enfin résout à se défaire de son chef de cabinet, Jean-louis Dufresne. Bien peu de mouchoirs seront utilisés dans les cercles libéraux.
Absence d’empathie, excès de rigidité, manque d’écoute, leadership déficient, etc., tels sont les qualificatifs les plus fréquemment employés pour décrire son style de gestion.
POUVOIR
Il faut savoir à quel point le poste de chef de cabinet du PM est stratégique. L’homme ou la femme qui occupe ce siège devient de facto la deuxième personne la plus puissante du Québec. Plus que n’importe lequel des ministres. Il oriente la pensée du patron, il donne les marches à suivre aux ministres et aux directeurs des cabinets, il entretient des relations avec les interlocuteurs les plus influents de toutes les sphères de notre société.
Certes, l’emploi vient avec une épée de Damoclès qui oscille en permanence au-dessus de votre tête. Quand le gouvernement est dans une léthargie, vous êtes souvent le premier à écoper. C’est parfois injuste, mais pas quand vous êtes en grande partie responsable des insuccès. Souvenez-vous de la lettre de Robert Poëti sur les travers du MTQ que le chef de cabinet Dufresne n’avait pas jugé bon de montrer au PM. Juste cela, c’était amplement suffisant pour justifier un congédiement.
LOUIS-HÉBERT
Un apparatchik du PLQ me disait récemment que certains en ont marre de la gestion effectuée par le « boys club » libéral. Un petit groupe de conseillers internes et externes dont faisait évidemment partie monsieur Dufresne. C’est ce même groupe qui aurait jugé pertinente la catastrophique candidature d’éric Tétrault dans Louis-hébert. Quoi qu’en dise l’entourage du PM, il y a fort à parier que ce fut la goutte de trop.
Philippe Couillard a enfin compris qu’à force de s’entêter à vouloir vivre ou périr avec son fidèle compagnon d’armes, il finirait par mourir. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.