Offensive du CIUSSS pour attirer la main-d’oeuvre
Une nouvelle formation dans une salle de cours
Afin de pallier le manque criant de préposés aux bénéficiaires dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), le CIUSSS lance une offensive pour attirer la main-d’oeuvre avec une nouvelle formation dans une salle de cours à même le CHSLD de Limoilou.
Guy Thibodeau, président-directeur général adjoint du CIUSSS de la Capitale-nationale, ne cache pas qu’il y a pénurie de main-d’oeuvre dans ses 29 CHSLD.
« Nous en avons embauché 1400, depuis avril. Ce matin, on en embaucherait bien 200 autres », indique-t-il.
NEUF MOIS
La formation d’une durée de neuf mois et assurée par le centre de formation professionnelle de Fierbourg débutera dès le 3 octobre prochain, à même le centre d’hébergement de Limoilou.
La formation intégrée vise à familiariser le futur préposé le plus rapidement possible avec la réalité de son milieu de travail. « Ce projet servira notamment à mieux répondre aux personnes âgées, que ce soit pour leurs besoins physiques, cogni- tifs ou encore les deux », fait valoir Julie Gilbert, gestionnaire clinique du soutien aux personnes âgées au CIUSSS.
La formation prévoit du temps de cours en salle de classe et dans les unités de soins. Des stages sont également prévus.
Ce type de formation, une première dans la Capitale-nationale, inclut également un nouveau volet pour les futurs préposés aux bénéficiaires (PAB), soit l’intégration du rôle « d’accompagnateur » auprès de l’aîné en CHSLD.
ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ
Les résidents pourront commencer à en bénéficier d’ici les Fêtes, a précisé M. Thibodeau. L’objectif est que chaque résident ait un préposé désigné. Le patient aura donc un accompagnement personnalisé avec le même préposé tout le long de son séjour en centre, dans tous les aspects de sa vie quotidienne.
« Plusieurs préposés jouent déjà ce rôle. De par leurs qualités humaines, ils sont déjà très proches des patients. Ce que l’on souhaite, c’est de les outiller encore mieux », indique M. Thibodeau.
Pour le patient, les impacts positifs sur sa qualité de vie seront nombreux, selon Mme Gilbert. « Cela favorisera une relation de confiance positive avec le préposé », soutient-elle.