Trudeau n’a pas parlé de Bombardier à Trump
La PM britannique, de son côté, implore le président américain de convaincre Boeing de retirer sa plainte
Attaqué par Boeing devant la justice américaine, Bombardier récolte des appuis au Royaume-uni. La première ministre Theresa May est intervenue personnellement auprès du président Trump pour convaincre Boeing de laisser tomber sa plainte. Ce que Justin Trudeau, lui, n’a pas fait.
La première ministre de Grande-bretagne a demandé à Donald Trump de faire pression pour conclure une entente entre Boeing et le constructeur des avions C Series.
Si de nombreux ministres de son gouvernement sont intervenus auprès de l’administration Trump, M. Trudeau n’a, semble-t-il, pas décroché le téléphone pour faire de même. Son bureau a refusé de dire s’il avait discuté de ce sujet avec M. Trump, et aucun des comptes-rendus de leurs entretiens remis aux médias n’aborde cette question.
Mme May doit se rendre à Ottawa le 18 septembre, où il sera notamment question du recours contre Bombardier. L’entreprise emploie près de 4500 personnes dans la région de Belfast, en Irlande du Nord. « Notre priorité est d’encourager Boeing à laisser tomber sa plainte et à en arriver à une entente négociée avec Bombardier », a indiqué un porte-parole du gouvernement.
Bombardier, qui a sollicité des appuis partout, autant de la part de l’industrie que de leaders politiques dans sa lutte contre Boeing, s’est dit « encouragé » par les interventions de Mme May.
« PRIX ABSURDEMENT BAS »
Boeing reproche à Bombardier la vente de 75 avions C Series à Delta Airlines à des « prix absurdement bas ».
Boeing s’est jusqu’à maintenant montré déterminé à poursuivre les procédures contre Bombardier. Le département du Commerce doit rendre une décision le 25 septembre. Il pourrait condamner Bombardier à verser des droits compensatoires représentant jusqu’à 80 % du prix payé pour les avions par Delta.