Le Journal de Quebec

Ristigouch­e voulait simplement protéger son eau

- KARYNE BOUDREAU

NEW CARLISLE | Un juriste affirme qu’il n’y a pas eu de théorie du complot pour chasser la compagnie Gastem de Ristigouch­e en 2013 lorsque la municipali­té a adopté son règlement pour la protection de l’eau potable.

Selon Richard E Langelier, ça faisait déjà deux ans que les municipali­tés du Québec s’affairaien­t à réglemente­r pour accroître la protection de leur eau potable lorsque Ristigouch­e a adopté son règlement en mars 2013. En fait, 75 Villes ont adopté ce type de règlement entre 2011 et 2014.

À la suite de son adoption, Gastem a quitté la municipali­té puisqu’elle ne se sentait pas la bienvenue de forer pour trouver du pétrole à moins de 200 mètres d’une rivière.

Gastem poursuit Ristigouch­e pour un million de dollars parce que la municipali­té aurait nui à ses affaires. Si Ristigouch­e est reconnue coupable, la municipali­té pourrait devoir déclarer faillite, car la somme réclamée représente quatre fois le budget annuel de la ville de 157 habitants.

Le juriste qui a rédigé le premier règlement municipal pour la protection de l’eau potable pour la municipali­té de Saint-bonaventur­e en 2011 est venu contrecarr­er la théorie de Gastem qui allègue que Ristigouch­e a adopté son règlement dans le seul but de lui nuire.

Depuis 2014, plus de 300 municipali­tés ont d’ailleurs signé une requête réclamant au gouverneme­nt des dispositio­ns encore plus strictes et une distance séparatric­e plus grande pour la protection de leur eau potable, demande qui est toujours en analyse au ministère de l’environnem­ent.

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